samedi 25 juillet 2015


L'Heure Indigo.
Kristin Hamel.
Editions Denoël.
423 pages.

Résumé:

Hope, 36 ans, divorcée, vit à Cap Code avec sa fille Annie 12 ans. Elle gère la pâtisserie familiale dont elle a hérité à la mort de sa mère. Entre sa fille qui se rebelle, sa grand-mère Rose atteinte de la maladie d’Alzheimer, ses soucis financiers et les relations difficiles avec son ex mari elle est au bord du gouffre. Un jour dans un moment de lucidité, Rose lui donne une liste de noms et lui demande de partir à Paris, à la recherche de sa famille disparue pendant la guerre. Après quelques hésitations, elle décide d'y aller afin de découvrir le douloureux secret de ses origines.

Mon avis:

Il y a parfois des romans, qui vous le savez en les refermant, dont vous vous souviendrez à vie. Et c'est ce que j'ai ressenti en terminant ce petit chef d'oeuvre.

C'est un roman bouleversant où l'on est plongé dans les souvenirs de Rose, juive pendant la seconde guerre mondiale. On découvre sa fuite et la séparation avec sa famille, sa vie clandestine, puis le malheureux sort de ses proches dans les camps de la mort.  C 'est d'autant plus touchant quand on pense que des personnes ont réellement connu de telles souffrances. Des passages sont vraiment poignants, comme cette métaphore que j'ai trouvé vraiment triste mais tellement parlante:

"Des survivants, comme ils se désignaient eux -mêmes. Aux yeux de Rose, ils avaient plutôt l'air de fantômes. Avec leur teint blême, leurs corps maigres, leurs yeux enfoncés dans leurs orbites, ils donnaient l'impression de flotter, comme s'ils n'étaient plus de ce monde."

Ce roman est également une belle histoire d'amour entre Rose et un certain Jacob, son grand amour de jeunesse, qu'elle a connu à 17 ans peu de temps avant la rafle. J'ai trouvé cette histoire magnifique à l'image de cette phrase: "Elle ne pleurerait pas. Elle ne le pouvait pas. Intérieurement, elle était déjà morte; pleurer, cela aurait été vivre. Et comment pouvait-elle vivre sans Jacob?" On découvre aussi qu'elle avait  l'habitude de raconter à Hope quand elle était petite, un conte, qui est en réalité un peu son histoire d'amour avec ce jeune homme.

Une fois commencée, il est difficile de lâcher notre lecture. On espère qu'Hope retrouve à temps la trace de certains de ses ancêtres ayant peut-être survécus, mais surtout celle de Jacob, que sa grand-mère n'a jamais oublié, avant qu'elle ne meurt,  car étant malade, ses souvenirs s'effacent peu à peu et le temps lui est compté.

J'ai adoré me retrouver dans cette pâtisserie, qui confère une ambiance chaleureuse malgré tout. Chaque chapitres où l'on est plongé dans les souvenirs de Rose, commencent avec la recette d'une pâtisserie et j'ai trouvé ça vraiment original. Ce sont des recettes de famille, mais qui ont surtout pour certaines, une importance particulière pour elle.

Pour conclure:
Il faut vraiment que vous lisiez ce roman si vous ne l'avez pas fait. Kristin Hamel réussit à travers ses mots, à nous faire ressentir plein d'émotions à la fois, la peur, la tristesse, la colère mais aussi la joie et l'espoir. Une véritable course contre la montre où l'on remonte le temps, pour découvrir le destin brisé d'une jeune juive, qui avait toute la vie devant elle. On est ému aux larmes face à tant de monstruosité dont ont été victime des millions de gens à cette époque. Un vrai hymne à l'amour, mais aussi à la paix et à la tolérance, que je vous conseille à tout prix

Ma note 20/20. Un  coup de cœur!

6 commentaires:

  1. Oui j'aime beaucoup les romans un peu dramatiques qui se passent pendant la seconde guerre mondiale.

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  2. Tu as le talent pour donner envie de se plonger dans le livre :). Je vais prendre le temps de lire tes chroniques ^_^

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    1. Moi je trouve pas par rapport à d'autres comme Les Histoires de Margaud et Le Bal des livres fous qui elles savent vraiment bien s'exprimer je te conseille d'aller voir leurs blogs si tu ne connais pas déjà!

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  3. Je connais Les histoires de Margaud, l'autre non mais aurais une préférence pour le tien, avec sincérité.

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