Affichage des articles dont le libellé est Horreur. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Horreur. Afficher tous les articles

jeudi 6 juillet 2017

Charlie.
Stephen King.
Editions Albin Michel.
435 pages.

Résumé:

Dès l'enfance, le terrible pouvoir de la petite Charlie s'est révélé : qu'un objet, un animal, un être humain provoque en elle la moindre crainte, la moindre tension... et il se trouve aussitôt livré aux flammes ! Aujourd'hui la douce et jolie Charlie a sept ans et le cauchemar demeure. Certes, elle sait à présent que son pouvoir est un mal qu'elle doit combattre sans relâche pour en être un jour libérée, délivrée. Alors, de toutes ses forces, Charlie lutte, mais la pulsion souvent l'emporte et déferle. Indomptable, criminelle. Et l'enfant cède au désespoir... Comment ses parents pourraient-ils lui avouer l'atroce vérité - cette imprudence fatale qu'ils ont commise avant sa naissance ? A quel destin Charlie est-elle vouée ?

Mon avis:

J'enchaîne en ce moment les services presse et je n'ai donc pas beaucoup de temps pour lire les romans que j'achète. Cependant l'été étant là j'ai eu envie de faire une petite pause et de sortir de ma bibliothèque Charlie de Stephen King que j'avais acheté dans un vide grenier il y a environ deux ans. Comme vous le savez sans doute j'aime beaucoup ce qu'il écrit mais je dois avouer que j'avais quelques appréhensions sur ce livre car j'ai lu beaucoup d'avis mitigés le concernant.

dimanche 11 décembre 2016

Troup 52.
Nick Cutter.
Editions Denoël.
443 pages.

Résumé:

Une fois par an, le chef scout Tim Riggs emmène un groupe d’adolescents sur Falstaff Island, en pleine nature canadienne, pour trois jours de camping. Et rien de tel qu’une bonne histoire de fantômes et le crépitement d’un feu de joie pour faire le bonheur de la joyeuse troupe. Mais lorsqu’un individu émacié, qui semble tout droit sorti d’un film d’horreur, débarque sur leur camp, réclamant de la nourriture, le séjour vire au cauchemar. L’homme n’a pas seulement faim. Il est malade. Un malade comme ils n’en ont jamais vu… et dangereux avec ça. Coupée du reste du monde, la troupe va devoir affronter une situation bien plus terrible que toutes les histoires inventées autour du feu. Pour survivre, ils devront combattre leurs peurs, les éléments, et se confronter à leur pire ennemi, eux-mêmes.

Mon avis:

Vous savez sans doute si vous me suivez depuis quelque temps déjà, que Stephen King est un des mes auteurs favori. Alors quand j'ai su qu'il avait adoré ce livre, il fallait évidemment que je le lise à mon tour. J'étais d'autant plus curieuse que Troup 52 a remporté le James Herbert Award for Horror Writting. Je remercie d’ailleurs beaucoup les Editions Denoël de me l'avoir envoyé.

Pour reprendre les propos du maître incontestable de l'horreur, "Âmes sensibles s'abstenir". Ce roman dresse le portrait d'une société dépourvue d'humanité, où les avancées scientifiques dépassent l'entendement et sont au détriment de l'Homme lui-même. Dans leur ligne de mire cinq adolescents et leur accompagnateur qui vont se retrouver exilés au cœur de l'enfer. Le schéma narratif est assez intéressant puisque l'on a à la fois une vision interne, c'est-à-dire de ce qui se passe sur cette île, et à la fois une vision externe à travers des coupures de journaux et d'interview de la population. La tension est palpable au fur et à mesure que l'on comprend toute l’ampleur du phénomène et qui est derrière tout cela.

Nick Cutter est en réalité le pseudonyme d'un auteur très célèbre que pour ma part je ne connais pas, mais je trouve qu'il s'est beaucoup inspiré de la plume même de Stephen King. Ce roman a en effet pour personnages principaux de jeunes garçons tourmentés. Ce sont vraiment cinq adolescents complémentent différents et on comprend bien vite qu'ils ne sont pas tous forcément amis dans la vie, certains même, sont atteints de problèmes psychologiques. Je pense notamment  à Shelley, qui a une manière d’être, un comportement qui fait froid dans le dos. Ou encore Newton et Ephraïm qui tous les deux se font suivre par un médecin, le premier parce qu’il est le souffre douleur de ses camarades, et l'autre parce qu'il a un père emprisonné pour violence familiale. Ils sont torturés, psychologiquement instables, et c'est ce qui va pour certains les faire tomber rapidement dans la folie.

Une folie accentuée par toutes les horreurs qu'ils vont subir pendant les quelques jours qu'ils vont passer sur cette île, par le fait même qu'ils ignorent ce qui leur arrive, et surtout par leur incompréhension face à l’absence totale de secours. Je ne peux pas dire que c'est un roman qui fait peur à proprement parler, mais plutôt qui provoque chez le lecteur un certain d'égout. La moindre phrase, la moindre comparaison ou métaphore relève de l'abject. On est répugné en lisant pratiquement tout le temps. Je trouve d'ailleurs que l'auteur parfois met un peu trop l'accent sur les descriptions qu'il fait dans le but d’instaurer l'horreur et l'angoisse,. J'ai trouvé que parfois les comparaisons étaient un peu exagérées, si bien qu'elles n'avaient ainsi plus vraiment de sens. On tombe un peu trop parfois dans le cliché ce qui n'apporte pas vraiment de crédibilité à certains passages.

Cependant le mal qui touche ici cette petite île est complètement original, je n'avais jamais lu de romans traitant d'un  tel sujet. Même si évidement cette maladie est amplifiée, j'ai aimé que l'auteur se base comme point de départ sur quelque chose de réel, qui peut toucher tout le monde, car le lecteur prend ainsi conscience de la dangerosité d'une telle épidémie, et il ne peut s'empêcher de se demander: Et si nous aussi cela nous arrivait? 

Pour conclure:
Un des romans les plus répugnant et écœurant que j'ai jamais lu. Malgré tout, on ne peut pas s’arrêter de lire avant de savoir si ces adolescents vont s'en sortir. Une oeuvre assez incroyable qui, outre son coté gore, montre aussi la folie de l'Homme qui peut pousser à faire des choses effroyables, au profit du savoir, de la perfection, du toujours plus.

Ma note: 16/20.

lundi 31 octobre 2016

La malédiction de l'épouvanteur. 
Joseph Delaney. 
Editions Bayard Jeunesse.
362 pages.

Résumé:

Voilà six mois que tu es l'apprenti de M. Gregory, me dit maman. Tu as déjà été témoin de bien des événements. A présent, l'obscur t'a remarqué et va tenter de te neutraliser. Tu es en danger, Tom. Toutefois, rappelle-toi ceci lorsque tu seras un homme, mon fils, ce sera au tour de l'obscur d'avoir peur, car tu ne seras plus la proie, tu seras le chasseur. C'est pour cela que je t'ai donné la vie." L'Épouvanteur et son apprenti, ornas Ward, se sont rendus à Priestown pour y achever un travail. Dans les profondeurs des catacombes de la cathédrale est tapie une créature que l'Épouvanteur n'a jamais réussi à vaincre. On l'appelle le Fléau. Tandis que Thomas et M. Gregory se préparent à mener la bataille de leur vie, il devient évident que le Fléau n'est pas leur seul ennemi. lanquisiteur est arrivé à Priestown. Il arpente le pays à la recherche de tous ceux qui ont affaire aux forces de l'obscur! Thomas et son maître survivront-ils à l'horreur qui s'annonce?

Mon avis:

Qui dit fin octobre, dit Halloween, les lectures effrayantes sont donc de circonstance. Je me suis lancée à la découverte de la série de Joseph Delanay l'année dernière à la même période, et j'avais adoré le premier tome. Il était donc grand temps pour moi de lire la suite des aventures de l'épouvanteur et du jeune Thomas son apprenti.

Après avoir échappé à la mort dans le premier volume, Thomas continue son apprentissage. Dans ce deuxième tome, il doit se rendre à Priestown afin d'assister à l'enterrement d'un des frères de son maître, et par la même occasion affronter l'une des plus terrifiante créature qui existe dans tout le comté qui semble reprendre des forces. Une bête tapie dans les catacombes de la ville que l'épouvanteur n'a jamais réussi à vaincre. J'ai été tout aussi conquise par ce roman que par le précédent. Je l'ai dévoré en à peine deux jours. Joseph Delaney crée encore une fois un univers complètement addictif, avec des lieux obscures, des malédictions terribles, des créatures abominables et sanglantes qui font froid dans le dos, et des personnages toujours aussi forts et marquants. Bien qu'angoissée par ce qui se cache sous la ville de Priestown, j'ai été captivée du début à la fin par les aventures de Thomas et de l'épouvanteur, qui vont une fois de plus devoir faire face à de nombreux obstacles pour arriver à leur fin.

Cependant ils reçoivent l'aide de nombreux personnages comme la mère de Tom, qui nous apparaît sous un nouveau jour puisque l'on en apprend plus sur son passé et sur qui elle est vraiment. J'ai été assez surprise de cette révélation, car je ne m'y attendais pas vraiment. Il en va de même pour M. Grégory, qui semble-t-il a des choses à cacher. Il a lui aussi côtoyé de très près des êtres malfaisants, j'ai ainsi eu une vision quelque peu différente de ce fameux épouvanteur. J'ai ressenti peut-être moins d'admiration et de respect pour lui du fait de son passé qui nous montre que malgré son statut, il reste un homme comme les autres. On retrouve également le personnage d' Alice présente tout au long du livre, et qui va jouer un grand rôle dans l'intrigue. C'est un personnage pour ma part que j'ai beaucoup de difficultés à cerner. Je n'arrive pas tout à fait à lui faire confiance, car selon moi elle s'approche de trop nombreuses fois de l'ennemi, du côté obscure. J'ai comme l'impression que nous ne sommes pas au bout de nos peines avec elle, et qu'elle a encore beaucoup de secrets à nous révéler. 

Quoiqu'il en soit j'ai trouvé que Tom ici a de plus en plus confiance en lui, qu'il prend plus de décisions seul. Mais son courage et sa curiosité le poussent à agir souvent sans vraiment réfléchir, il se retrouve donc parfois en fâcheuse posture. Il n'hésite pas à prendre beaucoup de risques pour sauver ceux qu'il aime, quitte à être un peu trop naïf, mais pour ma part j'ai trouvé que son personnage était en adéquation avec son jeune âge et le fait qu'il n'est apprenti que depuis 6 mois. Sa jeunesse et son manque d'expérience dans ce métier, expliquent beaucoup de traits de son caractère, les pièges dans lesquels il tombe ne m'ont donc pas surpris ou gênés. 

L'ambiance de ce roman est vraiment angoissante, on est toujours sur le qui-vive car on a toujours le pressentiment qu'il va se passer un événement terrible, que quelque chose guette nos aventuriers et qu'elle peut se jeter sur eux à tous moments. Les lieux dans lesquels se retrouvent les personnages y jouent pour beaucoup, car le lecteur est plongé encore une fois au cœur des ténèbres, dans des endroits souterrains, sombres, brumeux, et humides. Joseph Delaney ne ménage pas ses efforts pour nous faire frissonner, ses descriptions sont assez glaçantes, comme par exempele des créatures buveuses de sang et qui pressent leurs victimes jusqu'à ce qu'elles meurent, mais sans pour autant que se soit trop gore. Pour ma part, ce deuxième tome m'a moins fait peur que le premier peut-être parce que je commence à m'habituer à cette atmosphère lugubre. Je pense que c'est une série qui peut convenir à des lecteurs qui n'ont pas l'habitude de ce genre de lecture, et qui souhaiteraient se lancer dans des romans d'horreur légers. 

Pour conclure:
Un deuxième volet plus cruel, qui plonge le lecteur au cœur des catacombes, où est tapie l'une des plus terrifiante créature du comté à laquelle vont devoir faire face Thomas et M. Grégory. Un tome où l'on en apprend plus sur certains personnages comme l'épouvanteur ou la mère de Tom, et où le jeune apprenti semble prendre le dessus sur son maître. Une réussite!

Ma note: 18/20.

jeudi 5 mai 2016

Simetierre.
Stephen King.
Editions Albin Michel.
474 pages.

Résumé:


Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s'installer avec sa famille à Ludlow, charmante petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Grandall, les emmène visiter le pittoresque vieux "simetierre" forestier où des générations successives d'enfants de la localité ont enterré leurs animaux familiers. Mais, au-delà de ce "simetierre", tout au fond de la forêt, il en est un second, et c'est un lieu imprégné de magie qui vous enjôle et vous séduit par de mystérieuses et monstrueuses promesses. Bientôt, le drame se noue, et l'on se retrouve happé dans un suspense cauchemardesque, tellement affreux que l'on voudrait s'arracher à cette lecture...


Mon avis:


Etant fan du maître de l'horreur j'ai bien évidemment entendu parler du très célèbre Simetierre, qui est considéré comme l'un de ses meilleurs romans. Je n'ai donc pas pu résister ce mois-ci à le sortir de ma Pal, d'autant plus qu'il y était depuis presque un an déjà.


Effectivement c'est un roman que je ne vous conseille pas de lire lorsque vous êtes seul chez vous le soir. Pour ma part j'ai plus d'une fois eu du mal à m'endormir après en avoir lu quelques pages. Pour autant je ne pouvais pas m’empêcher de le reprendre tellement ce livre est captivant. Il nous plonge comme d'habitude dans les romans de Stephen King, dans une petite ville tranquille du Maine, à Ludlow, où la famille Creed vient tout juste d'emménager dans une maison isolée au bord d'une route très dangereuse car très fréquentée par de nombreux camions. Louis, sa femme Rachel et leurs deux enfants Eileen, 6 ans et Gage 1 an se lient très vite d'amitié avec leurs seuls et uniques voisins, M. et Mme Grandall, un couple de retraités qui vit juste de l'autre côté de cette route. Tandis que la famille commence à s'installer, bien vite Louis ressent un malaise et une peur terrible s'insinuer en lui. Et se sentiment augmente lorsque Jud Grandall l'emmène un jour visiter le simetierre des animaux qui se situe dans la sombre forêt qui entoure sa propriété. Mais cette dernière abrite malheureusement bien plus que cela...


Très vite en même temps que Louis on se rend vite compte que quelque chose se trame dans cette forêt et que Jud Grandall cache quelque chose à la famille Creed. Pourquoi le sentier qui continue après le simetierre est obstrué? Pourquoi Louis semble de plus en plus souvent avoir des pensées morbides ou irréelles? Pourquoi a t-il de sombres pressentiments sur ce qu'il s'est passé ici et sur ce qu'il va se produire ensuite? Il ne se passe pas vraiment grand chose d'effrayant pendant la première partie du roman mais toute l'angoisse que l'on ressent provient des mots même de son vieux voisin lorsqu'il raconte à Louis tout ce qu'il sait sur ce fameux simetierre et ce qu'abrite cette forêt. Croyances ancestrales ou réalité, il ne cesse de le mettre en garde de ne pas s'en approcher. Tout au long du livre on pressent qu'il va se passer quelque chose de terrible. Louis qui ne croit pas une seconde à toute cette mascarade, semble pourtant petit à petit poussé malgré lui par une force supérieure vers ce lieu mystique et effrayant.


Bien plus qu'un roman d'horreur c'est une invitation à la réflexion sur notre perception de la vie après la mort, les croyances et les rituels de chaque peuples, de la peur de l'homme de mourir et de ne pas savoir où l'âme part ensuite, sur le pardon accordé ou non... mais également sur le deuil difficile d'un être chère, le désespoir qui nous pousse parfois à accomplir des folies... ce dont Louis va malheureusement apprendre à ses dépends.


Pour conclure:

Un roman au suspens angoissant qui nous tient en haleine jusqu'au bout, malgré une intrigue un peu longue à se mettre en place. On est à la fois fasciné et horrifié par ce vieux simetierre qui semble desceller quelque chose de plus menaçant que de simples dépouilles d'animaux. Le lecteur a l'impression d'être happé petit à petit comme Louis le père de famille, par ce lieu qui n'a pas fini de vous hanter.

Ma note: 18/20.

samedi 23 janvier 2016

Désolation.
Stephen King.
Editions Albin Michel.
571 pages.

Résumé:

 La route 50 coupe droit à travers le désert du Nevada, sous un soleil écrasant. On n'y entend que le jappement lointain des coyotes. C'est là qu'un flic étrange, un colosse aux méthodes très particulières, arrête des voyageurs sous des prétextes vagues, puis les contraint de le suivre à la ville voisine Désolation. Et le cauchemar commence...

Mon avis:

Stephen King est un auteur que j'adore. En 2015, je me suis décidée à faire la collection de tous ses romans et je me suis donc procurée un certain nombre d'entre eux dans des vides greniers ou sur des sites de ventes de livres d'occasion. Désolation, que j'avais dans ma Pal depuis juin, est le treizième roman de l'auteur que je lis et je peux vous dire qu'il fait dorénavant parti de mes préférés, au même titre que Shining, ça ou Jessie.

Ce roman tourne autour de plusieurs personnages qui se retrouvent tous, à un moment donné, pour des raisons différentes, sur la route 50, la plus désolée de tous les Etats-Unis, reliant la Californie à l'ouest, au Maryland à l'Est. Il y a tout d'abord un couple, Peter et Mary qui reviennent de chez la sœur de Peter. La famille Carver, composée du père Ralph, de la mère Ellen et de leurs deux enfants, David, 11 ans et Kirsten, 6 ans, en vacances en camping-car. De Johnny, écrivain, de Steven, l'attaché de presse de Johnny et de Cynthia, une jeune femme au style punk que Steven  a pris en stop quelques heures plus tôt. Pour la plupart d'entre eux, cette route va les conduire tout droit à l'antre du diable. Une route sur laquelle ils n'auraient jamais dû s’aventurer. Car ils vont tous malheureusement y croiser un flic du nom de Collie Entragian qui, par de multiples prétextes, va les forcer les uns après les autres à monter dans sa voiture pour les conduire à Désolation, un ancien village minier, perdu et désert. Et là le cauchemar commence...

Attention, âme sensible s'abstenir. Dès les premières pages, avant même d'arriver à Désolation, on ressent sur cette route 50, une très forte angoisse. Stephen King nous décrit tellement parfaitement l'environnement dans lequel se trouvent les personnages, que l'on a l'impression que l'on est nous aussi sur cette route, perdu au milieu du désert, sur laquelle de rares véhicules circulent, où la chaleur y est étouffante et l'air saturé de sable. Puis, arrive ce flic effrayant, à la carrure impressionnante, au langage parfois étrange et au visage menaçant. On se demande alors ce qui va leur arriver. Car comme vous l'aurez compris, il leur veut plus de mal que de bien. Il ne s'agit pas de les aider, comme il leur laisse le supposer, mais plutôt de piéger tous les automobilistes qui empruntent cette route.

J'ai trouvé que le petit groupe que forme les neufs voyageurs est captivant. Personne ne se connait et pourtant, ils vont vite se rapprocher et devoir se faire confiance, car ils vont se retrouver prisonniers au même endroit pendant un certain temps, en compagnie de ce flic fou, qui n'hésite pas à tuer quiconque s'oppose à lui. Je me suis beaucoup attachée aux personnages, surtout à David, que j'ai trouvé très fort et très courageux pour son jeune âge. Malgré la terreur dans laquelle ils sont et toutes les atrocités auxquelles ils sont confrontés dans cette ville fantôme, ils ne baissent pas les bras et vont tout tenter pour survivre et quitter cet endroit.

Encore une fois, Stephen King sait nous faire frissonner avec ses histoires toutes plus effrayantes, les unes que les autres. Tout commence calmement, puis petit à petit le climat devient angoissant, on sent qu'il se passe quelque chose d'anormal, que des forces maléfiques se cachent derrière toute cette mise en scène. Le seul point négatif concernant la narration que j'ai relevé, est le dialogue perpétuel de David avec Dieu, en qui il fonde tous ses espoirs pour les sortir de cet enfer dans lequel ils sont, qui ralentit un peu l'action.  Le livre aurait pu comporter à mon avis une bonne centaine de pages en moins, pour éviter à certains passages de faire retomber notre intérêt.

Pour conclure:

Un très bon roman qui ravira les amateurs du genre. Si vous aimez les histoires de possession, de lieux hantés, ce livre est pour vous. En tout cas moi j'ai adoré .

Ma note: 18/20.

jeudi 10 décembre 2015

Roadmaster.
Stephen King.
Editions Le livre de Poche.
600 pages.

Résumé:

En 1979, un étrange individu s'arrête dans une station service perdue au fin fond de la Pennsylvanie, au volant d'une magnifique Buick Roadmaster des années 1950... qu'il abandonne là, avant de disparaître. Vingt ans plus-tard, elle est toujours entreposée dans un hangar de la police d'Etat, qui n'a jamais réussi à retrouver son propriétaire. Personne ne s'en approche ou ne veut en parler, car ce véhicule semble composé de matériaux factices et inconnus, mais aussi surtout parce que d'étranges phénomènes surnaturels se produisent à son entour. Le jeune Ned Wilcox, fils du policier initialement chargé de l'enquête et mort mystérieusement en service, lui, veut connaître la vérité. Et si rouvrir les portes de l'automobile revenait à ouvrir les portes de l'horreur?

Mon avis:

C'est toujours avec grand plaisir que je me plonge dans les romans de Stephen KING que j'adore pour leur suspens terrifiant et je n'ai pas pu résister à la lecture de celui-ci dont je trouve les couleurs de la couverture magnifique.

C'est un roman dans lequel on ressent une certaine angoisse des les premières pages. Ned Wilcox, qui a pris l'habitude de traîner au poste de police où travaillait son père, mort quelque temps plus tôt, découvre un jour par la fenêtre du hangar B, une vieille Buick Roadmaster. Intrigué, car il ne l'avait jamais vu auparavant, il ne tarde pas à questionner les anciens collègues de son père à ce sujet. Le chef Sandy, qui s'attendait à ce qu'un jour le jeune garçon cherche à assouvir sa curiosité, décide de tout lui révéler.

On va alterner présent et passé dans la narration. Comme si on écoutait une histoire, on va suivre le récit de Sandy, qui travaille au poste depuis de nombreuses années et qui a donc assisté à l'arrivée de cette mystérieuse voiture. Puis peu à peu, les anciens coéquipiers du père de Ned vont chacun leur tour raconter leurs souvenirs et les événements surnaturels et totalement incompréhensibles auxquels ils ont assisté. J'ai beaucoup aimé les  policiers de cette brigade que j'ai trouvé très sympathiques, très protecteurs et paternels avec le jeune Ned, comme si tous formaient une grande famille. Son papa qui était très apprécié de ses collègues a laissé un grand vide au poste et du coup tout le monde a à cœur de prendre soin de son fils.  

J'ai beaucoup aimé Ned aussi, qui m'a touché, car c'est un jeune homme d'une vingtaine d'années qui ne s'est pas totalement remis de la mort de son père. Il cherche d'ailleurs en travaillant de temps en temps au poste de police, à être encore en quelque sorte prêt de lui. Se doutant qu'on lui cache quelque chose, il va vouloir qu'on lui dise toute la vérité et surtout il va vouloir savoir si cette Buick Roadmaster a un rapport avec sa mort. Mais ce que l'on va lui raconter va se révéler difficile à croire, tellement les faits sont aussi abominables que démentiels.

Ce livre est très prenant. On se doute que cette voiture est dangereuse, car on se dit que si ils l'ont enfermé dans un hangar c'est pour une bonne raison. En effet, on découvre que tout ne tourne pas rond autour cette Roadmaster. Ses matériaux sont inconnus, ses éléments factices, par exemple le moteur n'est relié à rien, une odeur nauséabonde s'en dégage, elle émet des bruits bizarres, comme une respiration et plus surprenant encore, elle se répare elle même. Comme si elle était vivante. Et au fur et à mesure que Sandy et ses coéquipiers racontent leurs souvenirs, on prend de plus en plus peur, car ils sont de plus en plus inquiétants.

C'est un roman qui m'a beaucoup fait penser à Christine du même auteur que j'avais adoré et dont l'intrigue tournait aussi autour d'une voiture démoniaque. Dans celui-ci j'ai été moins emballée par le côté surnaturel du véhicule, car j'avais l'impression d'avoir déjà lu cela, même si l'histoire au final est complètement différente. De plus, je me suis un peu ennuyée à certains moments, car les événements bizarres qui se produisent autour de la Roadmaster sont rébarbatifs et sont longs à venir. De nombreuses pages sont consacrées à la façon dont les policiers surveillent la voiture à tour de rôle et mènent leur enquête, en la filmant par exemple 24 heure sur 24.Le roman fait 600 pages et je pense que l'auteur aurait pu faire l'impasse sur de nombreux passages répétitifs et faire avancer plus vite l'action.

Pour conclure:
Un roman qui nous fait entrapercevoir les portes de l'enfer, comme seul Stephen King sait le faire. Malgré quelques événements un peu rébarbatifs, on reste captivé par l’histoire de cette machine infernale, jusqu'au dénouement final.


Ma note: 16/20.

jeudi 5 novembre 2015


Cellulaire.
Stephen King.
Editions Le Livre de Poche.
534 pages.

Résumé:


Clayton Riddell, dit Clay, est un auteur de bandes dessinées en voyage d'affaires à Boston. Un soir, il est témoin d'une scène de démence totale, quand dans la rue les gens utilisant des téléphones portables deviennent des êtres assoiffés de sang, se jetant sur tout êtres vivants se trouvant sur leur passage.  Dans sa fuite, il rencontre deux autres survivants, Tom Mccourt et Alice Maxwell, une adolescente de 15 ans, dont la mère a été tuée sous ses yeux. Tous les trois vont donc tenter de comprendre ce qu'il se passe et échapper à ces êtres humains devenus des zombies. D'autant plus que Clay est bien décidé à retrouver la trace de son ex femme Sharon et de son fils Johnny,qu'il espère toujours vivants.


Mon avis:

Comme vous le savez peut-être, j'ai acheté cet été en vide grenier, énormément de livres de Stephen KING, qui est un de mes auteurs favoris. J'ai décidé d'en lire un par mois pour diminuer ma Pal de cet auteur, sans pour autant ne parler que de lui sur le blog. Ce mois-ci j'ai lu Cellulaire, qui honnêtement ne m'attirait pas du tout par sa couverture que je trouve assez moche, mais par contre le résumé... il ne pouvait pas être plus mystérieux et pour le coup super attirant.


On va suivre tout au long du roman trois personnages principaux, Clay, Tom et Alice, qui ont réussi à échapper à une scène de cauchemar. En effet dès le premier chapitre l'action commence. Au cours d'une soirée tranquille, les habitants de Boston qui se baladaient dans la rue, se sont soudainement comportés en aliénés, se jetant les uns sur les autres férocement. Nos trois survivants se rendent compte en y réfléchissant, que les habitants devenus déchaînés ont tous quelque chose en commun, ils étaient en train de téléphoner avec leur portable. Clay pense donc que cette folie proviendrait des ondes émises par les téléphones. 

Pour se sauver , ils vont donc décider de tenter le tout pour le tout et de quitter la ville une nuit, dans l'espoir de trouver de l'aide, de comprendre ce qu'il se passe réellement, de trouver d'autres survivants et surtout de retrouver l'ex femme et le fils de Clay, dont il n'a pas de nouvelles depuis le drame. J'ai trouvé que le trio fonctionnait à merveille. Clay et Tom s'entendent très bien dès le début, comme de vieux copains et protègent Alice qui n'a que 15 ans et qui se retrouve sans famille. Ils sont très solidaires entre eux et se soutiennent les uns les autres, comme quand par exemple l'un d'entre eux n'a pas le moral et croit qu'ils sont perdus.

J'ai adoré l'ambiance de ce roman d'horreur. Le monde est complètement devenu fou, les gens sont devenus de véritables animaux, s'entre-tuant et on a vraiment peur tout du long pour les personnages, qui doivent se cacher et dormir durant la journée dans des maisons abandonnées. On a constamment peur qu'ils soient découvert  par ces zombies, qui semblent au fil des pages, devenir de plus en plus intelligents.

Une chose toutefois m'a manqué, c'est le manque d'actions entre les vivants et les morts-vivants, Clay, Tom et Alice ne se déplacent que la nuit pendant une bonne partie du livre et du coup on n'a pas ces confrontations qu'on attend finalement d'un roman d'horreur, même si il y a quand même des passages assez dégoûtants, notamment quand les zombies se pourchassent entre eux au début du roman.

Pour conclure:

Un livre bourré de suspens et assez angoissant. Au final, l'auteur nous explique clairement mais avec un peu trop de détails ce qui a provoqué la transformation de la population, explication qui je pense aurait mérité d'être un peu moins longue et complexe. J'ai toutefois été déçue et frustrée de la fin, qui est une fin ouverte, où chacun peut se faire sa propre conclusion.  J'ai trouvé dommage que Stephen KING nous laisse avec des doutes et des interrogations sur ce qui va se passer par la suite.

Ma note: 13/20.

mercredi 28 octobre 2015


L'apprenti Epouvanteur.
Joseph DELANEY.

Editions Bayard Jeunesse.
276 pages.

Résumé:

Thomas Ward, le septième fils d'un septième fils, est recruté par M.Grégory pour être le nouvel Epouvanteur. A l'issue de sa formation , sa mission sera de protéger les villages des créatures maléfiques, telles que spectres ou gobelins. Mais par inadvertance, Tom libère une puissante sorcière, Mère Malkin et l'horreur commence...

Mon avis:

Ce livre est arrivé dans ma PAL un peu par hasard, suite au succès que cette série connaît auprès des blogueurs et booktubeurs. Le voyant partout et en entendant que du bien, autant vous dire que je n'ai pas hésité une seule seconde quand je l'ai trouvé pour 2 euros en vide grenier. Pourtant, j'étais réticente à l'acheter neuf, car le résumé ne me tentait pas du tout.

Pour être honnête, j'ai vraiment bien fait de faire confiance aux autres encore une fois.
J'ai littéralement adoré ce livre. Joseph DELANEY a un don pour nous raconter des histoires à nous faire dresser les cheveux sur la tête. Il décrit avec une telle précision, mais sans en faire trop, les lieux, l'apparence des personnages et leurs émotions qu'on a vraiment l'impression d'y être tout simplement.
Rien que la façon dont il a écrit sa biographie sur le rabat du livre fiche la frousse. Il nous explique ni plus ni moins qu'il a habité plus jeune dans une maison hantée et forcément ça ne peut qu'ancrer le roman dans la réalité.

Tout au long du livre on va suivre un adolescent qui a été poussé par ses parents à rejoindre l'Epouvanteur du comté. Il quitte donc sa famille et le confort de la maison de son enfance, pour partir sur les routes avec lui, afin de devenir Epouvanteur à son tour.
Malheureusement pour lui, tout ne va pas se passer comme prévu, puisque naïvement, Tom va libérer la plus puissante des sorcières, Mère Malkin, enfermée 13 ans plus tôt dans un puits  par M. Grégory.
A partir de là, il va devoir se tenir sur ses gardes car elle est bien décidée à se venger.
Thomas est un jeune homme bien courageux, que j'ai beaucoup admiré. Honnêtement je n'aurais pas fait la moitié de ce qu'il a fait, j'aurais depuis longtemps pris mes jambes à mon cou.
Il va faire la rencontre de créatures que l'on ne peut imaginer que dans nos pires cauchemars.
On assiste impuissant à des scènes macabres dignes de films d'horreur. Entre possessions, esprits de personnes mortes dans des conditions épouvantables ou créatures habitants les caves des maisons tout y passe.
Quoiqu'il en pense je trouve que Tom s'en sort très bien, il ne se décourage pas, surmonte ses peurs pour réparer son erreur, qui va,je pense, avoir de lourdes conséquences par la suite, puisque c'est une série qui comporte 13 tomes je crois.
Il prend son rôle et la tâche pour laquelle il doit s'acquitter très au sérieux, car il porte une grande responsabilité, celle de protéger les habitants des alentours.

Toute l'intrigue va tourner autour de cette fameuse Mère Malkin, qui assoiffée de sang, est prête à tout pour arriver à ses fins. On en apprend un peu plus également sur le sort des apprentis Epouvanteur qui ont précédés Tom, notamment celui de Billy et sur les différents êtres maléfiques qui peuplent les environs et que Tom est amené à croiser sur sa route.
On se rend compte ainsi au fil des pages, qu'il est vraiment en danger et que ça ne va pas être un travail de tout repos. J'ai du coup hâte de lire le tome 2, que je me procurerai je pense d'ici peu.

Pour conclure:

Âme sensible s'abstenir. Une lecture effrayante à souhait, qui va vous empêcher de trouver le sommeil. Idéale pour ceux qui apprécient le genre horreur et qui recherchent un roman typique d'Halloween.

Ma note: 18/20.

mardi 6 octobre 2015


Bazaar.
Stephen King.
Editions Albin Michel.
678 pages.

Résumé:


A Castel Rock, petite ville tranquille des Etats-Unis, tout le monde se connaît. Alors, quand un homme du nom de Leland Gaunt débarque pour y ouvrir une boutique, le Bazaar des Rêves, les habitants curieux, s'empressent d'y faire un tour. Chacun y trouve ce dont il a toujours rêvé. En échange, le commerçant ne demande presque pas d'argent, mais en contrepartie une petite farce à faire à un voisin, histoire de rire. Mais voilà, ces petits tours vont provoquer la colère des habitants et réveiller des rancœurs .  Ils deviennent fous, violents. La ville est pongée dans un vrai bain de sang. Qui est vraiment ce M.Gaunt, qui semble tout sauf humain et qui a plongé les habitants au cœur d'un vrai cauchemar?


Mon avis:

J'avais ce livre dans ma PAL depuis juin et j'ai décidé de l'en sortir, car étant en pleine période d'Halloween, quoi de mieux que de lire un bon Stephen KING, qui sait très bien s'y prendre pour vous mettre la chair de poule?


Encore une fois, on est tout de suite plongé dans une atmosphère lourde et terrifiante. Tous semblent bizarre à Castel Rock, depuis l'arrivée de Leland Gaunt. Les habitants paraissent attirés et subjugués par le Bazaar des rêves, où l'on trouve tout ce que l'on cherche, même des objets très rares et impossibles à avoir. Mais cela, personne semble s'en étonner. Les clients ressortent satisfaits, mais deviennent vite paranoïaques et méfiants vis à vis de leurs voisins. Ils ont peur que quelqu'un vienne leur voler chez eux, leur précieux achat. Ce sentiment est exacerbé par le fait qu'ils entendent une voix dans leur tête qui les pousse à se méfier de tout le monde, même des gens en qui ils ont toute confiance, comme leur propre famille.

Leland Gaunt est un personnage diabolique et manipulateur.Le commerçant sait comment amadouer ses clients, les forcer à l'achat et les pousser à faire ensuite de bonnes blagues à leurs voisins, afin de régler leur dette. On est plongé au cœur de l'enfer, on se rend compte petit à petit que M. Gaunt est étrange, il a les yeux  par exemple, qui n'ont jamais la même couleur. Il sait toujours ce qui se passe en ville avant tout le monde et connaît le passé, pas toujours glorieux et les secrets de chacun des habitants. Petit à petit on comprend qu'il ne peut pas être humain et que dans ce magasin, semble habiter le mal. Il a aussi la facilité de rentrer dans la tête des gens, sonder leur âme, les faire culpabiliser et les pousser dans leurs retranchements. C'est un être démoniaque et très malin. A la fois très gentil et arrangeant, il peut vite devenir agressif si son client refuse de faire ce qu'il dit. Les habitants sont complètement envoûtés et ne semblent pas du tout prendre conscience de ce qu'ils font et de la malveillance de cet homme. J'ai adoré la façon dont Gaunt manipule les gens. Toutes les plaisanteries  qu'il met en place sont bien étudiées. Il sait exactement à qui les faire et pourquoi, tout en sachant que cela va monter les habitants les uns contre les autres et créer le cahot dans la ville.

Stephen King, comme à son habitude, prend le temps de mettre en place l'intrigue. Il décrit chaque habitants, nous raconte les événements marquant de leur passé, avec qui ils ne s'entendent pas et pourquoi. Le début est donc un peu long, mais tout doucement on commence à comprendre certaines choses, les malentendus qui vont se mettent en place... Les scènes d'horreur se multiplient puisque les habitants commencent à s’entre-tuer. On sent qu'à tout moment, quelque chose va exploser, on ne sait pas quoi exactement, mais on ressent une tension permanente dans ce roman et c'est ce qui m'a poussé à continuer ma lecture.

Heureusement, un seul habitant n'est pas allé au Bazaar des Rêves et n'est donc pas sous l'emprise du commerçant, le shérif Alan Pangbord. Il se rend compte que quelque chose se trame à Castel Rock. Quelqu'un semble tirer les ficelles et pousser les gens à la folie meurtrière. Selon moi il était le seul saint d'esprit à pouvoir sauver la ville. On espère seulement au fil des pages, qu'il ne tombera pas lui aussi, dans le piège. Finalement la fin se termine en apothéose mais j'ai ressenti une petite déception tout de même, car elle est à mon avis un peu trop facile et tirée par les cheveux. Je me suis dit mais comment c'est possible?

Pour conclure:
J'ai adoré ce roman d'horreur, complètement ahurissant. Une histoire très complexe et très tordue, mais super bien écrite. Je le conseille aux fan du KING et à tous ceux qui cherchent des lectures effrayantes, sanguinolentes et violentes. Vous allez être servi!


Ma note: 16/20.

jeudi 13 août 2015


Chantier.
Stephen King.
Editions J'ai Lu.
413 pages.

Résumé:

Bart DAWES, 40 ans, marié, ayant perdu son unique enfant d'une leucémie, travaille depuis 20 ans dans une blanchisserie. Il contemple de son bureau l'avancée des travaux de l'autoroute 784 avec effroi. Il a reçu il y a peu de temps, une lettre d'expropriation pour cause d'utilité publique. Sa maison, ainsi que l’entreprise où il travaille, vont bientôt être détruits. Les voisins sont tous partis, seul Bart refuse et décide de se battre afin d'arrêter cette abomination. N'ayant bientôt plus rien à perdre, il va tout tenter.

Mon avis:

Ce roman de Stephen KING est bien différent de tous ceux que j'ai pu lire de lui jusqu'à présent. L'histoire, publiée sous le pseudonyme de Richard BACHMAN, est moins horrifique que ce qu'il a l'habitude d'écrire, même si à sa façon, celle-ci est malgré tout sombre et horrible.

On va suivre Bart DAWES qui est en colère contre les pouvoirs publiques, car ils ont décidé de faire passer une autoroute sur l'emplacement de sa maison et de l'entreprise où il travaille. Même si la blanchisserie, amenée à être délocalisée, le garde comme employé et qu'on lui propose une belle somme d'argent pour le rachat de son pavillon, il refuse d'abandonner ses souvenirs professionnels et familiales. D'autant plus que c'est ici qu'a grandit son fils, décédé d'une tumeur au cerveau.

Dès le début du livre, on le voit acheter des armes très dangereuses dans un magasin et on se doute tout de suite qu'il est un peu fou, schizophrène même, car il a une voix qui lui parle dans sa tête, un dénommé Freddy. On sent qu'il est sur le point d'élaborer un plan et qu'il est prêt à user de la force pour arriver à ses fins. Il va d'ailleurs se brouiller avec ses collègues et sa femme, qui ne le comprennent pas. On s'attend plus ou moins à une fin tragique, si les accorts entre lui et les autorités n'aboutissent pas.

Le livre est découpé en 3 grandes parties: novembre, décembre et janvier, divisées elles même en chapitres, qui sont les jours. Il va s'écouler 3 mois entre le début et la fin du livre, jusqu'au 20 janvier, date à laquelle il doit partir de sa maison. Son comportement va ainsi de plus en plus se dégrader, à mesure que cette échéance approche.

Je n'ai pas du tout apprécié son comportement, il est décrit dans le livre comme un homme de plus en plus aliéné, alcoolique, parano, car il croit que tout le monde lui en veut etc. Puis, au fil de la lecture, j'ai commencé à ressentir de la peine et de la pitié pour cet homme qu'on devine brisé par la perte de son fils unique. On se doute qu'il ne s'en ai jamais vraiment remis et on peut comprendre que son expulsion, la perte de son travail, de sa femme, en plus de ce deuil, lui ont fait perdre la tête.

J'ai beaucoup aimé le regard que porte Stephen KING sur l'importance de ces choses dans une vie. On a enlevé à Bart tout ce qui définit un être humain, à savoir sa maison, sa famille, son travail et comme il a déjà tout perdu il n'a plus rien d'autre à perdre. On voit que privé de tout ça, on est démuni et on a l'impression de n'être rien et de ne servir à rien.

Pour conclure:
J'ai moins aimé ce roman, j'ai été un peu déçu de ne pas retrouver ce côté horreur auquel nous avait habitué l'auteur.Malgré tout, c'est une histoire triste, où on en ressort un peu déprimé d'avoir côtoyé une personne désespérée, qui a des pensées négatives durant tout le livre. Je le conseille tout de même pour cette démonstration du fonctionnement de l'esprit humain, de ce qui fait qu'on peut vite basculer dans la folie.


Ma note : 15/20.

mercredi 29 juillet 2015

Christine.
Stephen King.
Editions J'ai lu.
378 pages.

Résumé:

Arnie est un lycéen boutonneux de 17 ans qui vit à Libertyville en Pennsylvanie. Il a été pendant longtemps le souffre douleur de ses camarades, et n'a pour seul ami Dennis. Il découvre un jour en se baladant avec lui, une Plymouth Fury 1958 rouge à vendre (voir photo ci-dessous). Immédiatement attiré par cette belle voiture de collection, quoi qu'en assez mauvais état, il l'achète bien décidé à lui rendre sa beauté d'antan. Dennis, lui n'est pas si enthousiaste. Cette voiture dégage selon lui quelque chose de bizarre, de malveillant, de même que son vieux propriétaire, M.LEBAY, qui semble considérait sa voiture comme une personne, l'appelant Christine. Les jours, puis les mois passent, Arnie, totalement obnubilé, passe le plus clair de son temps dans le garage de Darnell, garagiste malhonnête, à réparer Christine, jusqu'à enfin la faire rouler. Pourtant, personne ne se sent à l'aise à bord, surtout pas Leigh, la petite amie d’Arnie. De plus, des événements étranges se produisent et Arnie semble différent, comme habité par quelqu'un d'autre. Que s'est t-il passé à Détroit, où est née Christine?


Mon avis:

Encore un chef d’œuvre du très grand monsieur King, maître de l’horreur absolu ! On ne s’ennuie pas dans cette lecture loin de là. L’auteur a cette facilité à nous intriguer et à nous faire entrapercevoir dès le début, l’épouvantable histoire qu’il va nous raconter. Comme souvent, nous sommes plongés dans une petite ville perdue au fin fond des Etats-Unis, où tout semble tranquille, en apparence seulement.