Quatre filles et un jean.
Tome 2: Le deuxième été.
Tome 2: Le deuxième été.
Ann Brashares.
Editions Gallimard Jeunesse.
392 pages.
Attention ne pas lire ce qui suit si vous n'avez pas lu le tome 1!
Résumé:
Au cours de ce deuxième été, les filles se
réunissent de nouveau chez Gilda avant leur séparation. A la base, Bridget et
Lena devaient chercher un petit boulot toutes les deux, mais Bridget, qui
traverse une crise existentielle, décide de se rendre en Alabama pour voir sa
grand-mère qu'elle n'a pas vue depuis sa toute petite enfance. Lena reste donc
Ă Bethesda et elle travaille chez Basia, une boutique de mode. Carmen reste elle
aussi à Bethesda, s'occupe en faisant du baby-sitting régulièrement et en
gâchant la vie de sa mère. Tibby s'en va en Virginie, faire un stage d'études
cinématographiques pour les deux mois d'été. Lena, quant a elle, son coeur est
resté en Grèce.
Mon avis:
J'avais été très agréablement surprise en lisant
le premier tome de Quatre filles et un jean. Je m'attendais Ă ce que l'ensemble
soit trop jeunesse pour vraiment me toucher, mais j'ai été étonnée de
constater que c'est une série qui peut s'apprécier à tout âge.
Dans ce deuxième tome nous retrouvons
Carmen, Tibby, Lena et Bridget un an après leur découverte du jean
magique. Cette année l'été se révèle complètement différent du précédent, moins
gai, moins insouciant. Les mères des quatre amies sont au centre de
l'intrigue. Même si les garçons sont toujours présents, les adolescentes se
voient confronter à des problèmes familiaux auxquelles elles vont devoir faire
face.
Je me suis encore plus attachée à Bridget, qui vient de connaitre son premier chagrin d'amour. En ce début d'été elle se sent perdue et se pose beaucoup de question sur sa mère Marly. Et c'est auprès de sa grand-mère Greta qu'elle va essayer de trouver des réponses. Sa détermination qui cache aussi une grande détresse m'a beaucoup touché. Je n'ose même pas imaginer la douleur que peut engendrer la perte d'une mère, surtout quand celle-ci s'est donnée la mort si brusquement après des années et des années de dépression. Dans la maison d'enfance de sa mère, Bridget va se replonger dans les derniers souvenirs qu'elle a d'elle, tenter de comprendre à travers ses effets personnels qui elle était véritablement, car on comprend que la jeune fille a besoin de connaitre la vérité, d'avoir des réponses à ses questions pour pouvoir avancer.
Carmen quant à elle doit faire face à la petite crise de la quarantaine de sa mère, qui à 39 ans est amoureuse. La jeune fille qui a toujours était proche d'elle encore plus depuis le départ de son père, a bien du mal à la partager et à voir sa mère se comporter comme une adolescente. La façon d'agir de Carmen m'a un peu agacé, je l'ai trouvé parfois immature et égoïste. J'ai regretté qu'elle n'ait pas su tirer les leçons de ses erreurs passées concernant la nouvelle famille de son père envers qui elle avait eu la même réaction puérile et infantile. Pourtant à mon sens, sa peur de voir à nouveau son cocon familiale éclater et de perdre cette complicité qu'elle a avec sa mère est tout à fait compréhensible. Cela a toujours été elles deux et elle ne souhaite pas que cela change.
Léna et Tibby elles ont également des relations tendues avec leurs mères, mais elles sont un peu moins mises en avant. Léna semble vivre le même passé amoureux que sa mère qui quand elle avait son âge était tombée amoureuse d'un certain Eugène. Ce mystérieux homme qui a apparemment tant compté dans sa vie et dont tout le monde semble cacher l'existence à Léna, est assez intriguant. Pourtant ce personnage va être mis de côté tout au long du roman, au profit de Léna qui a bien du mal à oublier Kostos son amour de vacances de l'année dernière. Son histoire avec ce garçon m'a beaucoup plu, je l'ai trouvé sincère, tendre, attendrissante et incroyablement mature.
Tibby, que le décès de Bailey a profondément
marqué, se jette à corps perdu dans sa passion pour le cinéma. Pendant cet été
elle va perdre de vue tous les principes, les valeurs que son amie lui avait
enseigné, car depuis la mort de Bailey elle a bien du mal à retrouver ses
repaires, elle se cherche beaucoup. J'ai apprécié le fait qu'elle se remette en
question constamment, qu'elle arrive Ă prendre conscience de sa maladresse.
C'est une des filles qui a fait le plus de chemin selon moi.
Heureusement l'amour est encore au rendez-vous
cette année et rend le tout un peu plus léger. C'est un deuxième tome tout
aussi bon que le premier où l'on aborde encore une fois des thèmes intéressants
tels que, les préjugés, l'importance de l'apparence à l'adolescence, le manque
de confiance en soi, la beauté intérieure, les premières fois, les relations longues
distances, la différence d'âge, les familles recomposées, le deuil...
C'est un roman au final plein de générosité, de leçons de vie dans lequel les
filles apprennent beaucoup de leurs erreurs. J'ai hâte de lire le troisième
tome sur leur dernier été avant leur passage à l'université qui risque encore
une fois de tout bouleverser.
Pour conclure:
Bien que ce deuxième tome est plus sombre que le
précédent, je l'ai tout autant aimé. Les secrets familiaux autour des mères des adolescentes
sont au centre du livre, mais l'amour des adolescentes est en mĂŞme
temps toujours au rendez-vous. L'été est moins frivole que le
précédant, mais j'ai aimé retrouver ces quatre amies toujours aussi soudées.
Ma note: 16/20.
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