mardi 11 avril 2017

Là où tu iras j'irai.
Marie Vareille.
Editions Mazarine.
358 pages.
En librairie depuis le 15 mars 2017.

Résumé:

Isabelle rêve d'une vie d'actrice mais mène une vie lambda. Un jour, fauchée, elle accepte pour travail de séduire un jeune veuf sur le point de se remarier. Elle doit alors partir en Italie et se faire passer pour la nourrice de la famille riche famille des Kozlowski. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que les enfants lui en font voir de toutes les couleurs.

Mon avis:

J'ai eu un véritable coup de cœur il y a deux ans pour Ma vie, mon ex et autres calamités, et même si j'ai un peu moins aimé Je peux très bien me passer de toi, c'est toujours un réel plaisir de retrouver la plume de Marie Vareille. Je remercie donc beaucoup les Editions Mazarine pour l'envoi de ce titre.

Vous avez envie d'un roman plein de pep's et tendre à la fois, mais qui aborde aussi des sujets actuels de société racontés avec humour, dont l'héroïne au tempérament volcanique est un peu parfois à côté de la plaque, bref qui vous fera passer un agréable moment ? Alors ne cherchez plus, ce roman est fait pour vous. Embarquez pour l'Italie chez la famille Kozlowski qui depuis la mort de la mère de famille part un peu à volo. Entre un père qui enchaîne les conquêtes et qui se soucie de ses trois enfants comme d'une guigne, une grand-mère complémentent désemparée, deux sœurs en pleine crise d’adolescence qui ne se supportent pas et le petit dernier complètement muet, ils sont loin de former la famille idéale. Et pourtant, c'est au milieu de ce joyeux capharnaüm qu'Isabelle notre personnage principale va atterrir comme qui dirait un peu par hasard. 

Et qu'est-ce que cela fait du bien. J'ai ri face à l'humour de Marie Vareille qui n'a pas son pareil pour analyser les dictâtes de notre société, notamment en ce qui concerne les femmes trentenaires, qui comme elle le laisse sous-entendre ne sont pas vieilles mais ne sont plus vraiment considérées comme "jeunes", et ce que l'on attend d'elles. J'ai adoré le personnage d'Isabelle qui à 32 ans revendique le droit à travers ses choix et ses décisions radicales de ne pas être comme tout le monde. Non elle ne veut pas se marier et non elle ne veut pas d'enfants. J'ai tellement aimé ce personnage pour sa différence, son authenticité, son honnêteté, et sa franchise, mais aussi pour son dynamisme, sa générosité, et son incurable maladresse. Alors oui elle n'est parfois pas très responsable voir même un peu naïve et immature, mais c’est également à mon sens ce qui fait le charme de cette jeune femme décadente, qui a choisi de vivre sa vie comme elle l'entend, d'être heureuse tout simplement même si pour cela elle va devoir dire adieu à certaines personnes... 

Car oui Isabelle va connaître un grand bouleversement dans sa vie. Tout va partir d'une de ses décisions, un non ferme et catégorique, qui va l’emmener de fil en aiguille en Italie. Moi qui suis d'origine italienne par mon grand-père j'ai été ravie de retrouver les couleurs et tout ce qui fait le charme de mon pays de cœur le temps de quelques pages. J'ai donc ri, voyagé, mais j'ai aussi eu quelque fois et notamment à la fin la gorge serrée, car même si ce roman semble léger, il cache à mon sens des réflexions intéressantes sur la nécessité de grandir ou non, sur la façon dont nous choisissons de mener nos vies, sur la manière dont nous faisons face au deuil, et par conséquent sur la tolérance envers les autres. Enfin, et c'est une des jolies idées que je retiendrai de ce roman, que chaque individu a le droit de changer d'avis, que jamais rien n'est irrémédiable, car comme le dit le dicton " Il y a toujours une exception qui confirme la règle"...

"Il existe dans la vie de tout un chacun un moment précis où on réalise qu'on est devenu grand. Un instant où on comprend subitement que l'enfance s'est envolée en catimini, sans qu'on sache trop ni quand ni comment. On admet alors, une bonne fois pour toutes, qu'il faudra dorénavant << se comporter en adulte >>, comme disait Nanou, c'est à dire arrêter de sauter dans les flacs, de sangloter devant les films Pixar, de se jeter en hurlant dans la piscine l'été sans se mouiller d'abord la nuque. Un moment sinistre où il faudra accepter de manger plus de brocolis et moins de Petits Filous fraise-banane et prétendre s'intéresser à l'actualité et aux taux d'intérêt dans l'immobilier. Un moment où risquer sa vie pour une simple promesse faite sous le coup de l'émotion apparaît comme une absurdité."

Pour conclure:
Un roman profondément humain, drôle et émouvant, avec pour toile de fond l'Italie, mais qui invite également à la réflexion. Des personnages décadents et attachants. Bref un roman qui se dévore pour notre plus grand bonheur de lecteur.

Ma note: 20/20. Un coup de coeur!

5 commentaires:

  1. Je n'ai encore jamais lu Marie Vareille et pourtant, plus je lis des chroniques de ses romans, plus j'ai envie de mon plonger dans son univers. En plus, ce n'est pas comme si j'avais deux de ses romans dans ma bibliothèque ahah :)

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    1. Oh oui je te conseille ses romans, surtout le premier et celui-ci que j'ai adoré, elle a un humour incomparable. Sa plume me fait d'ailleurs beaucoup penser à celle de Sophie Kinsella.bisous

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  2. Au moins c'est le contraire, j'avais adoré Je peux très bien me passer de toi et un peu moins Ma vie, mon ex et autres calamités! En tout cas, ce nouveau roman me tente beaucoup!

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    1. Comme quoi... j'espère que celui-ci te plaira alors. :)

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  3. Un roman feel good avec lequel je vais me régaler je crois ^^

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