lundi 5 juin 2017

La vie est facile, ne t'inquiète pas.
Agnès Martin-Lugand.
Editions Pocket.
251  pages.

Résumé:

Depuis un an que Diane est rentrée d'Irlande, elle a tourné la page sur son histoire tumultueuse avec Edward, bien décidée à reconstruire sa vie à Paris. Avec l'aide de Félix, elle s'est lancée à corps perdu dans la reprise en main de son café littéraire.

Attention ne pas lire ce qui suit si vous n'avez pas lu Les gens heureux lisent et boivent du café!

Mon avis:

J'avais lu il y a environ cinq mois Les gens heureux lisent et boivent du café que j'avais beaucoup aimé. J'étais donc ravie de retrouver l'histoire de Diane dans La vie est facile, ne t'inquiète pas.
Les avis concernant cette suite sont assez divergents. Certains l'ont trouvé essentielle et ont adoré, d'autres au contraire n'y ont vu que peu d'intérêt. Je ne savais donc pas de quel côté je me situerai et j'ai donc décidé d'aborder cette lecture sans apriori ou d'idées préconçues. J'étais pour ma part ravie que l'autrice est écrit une suite à l'histoire de Diane car même si le premier tome aurait pu se suffire à lui-même j'avais envie de savoir comment Diane allait s'en sortir par la suite. Même si on l'avait laissé à la fin du premier tome plus déterminée et forte que jamais, je me doutais que le chemin à parcourir allait être encore long avant qu'elle puisse véritablement reprendre une vie normale.  

En effet malgré son envie d'avancer et de ne plus ruminer son malheur, Diane a bien du mal à se reconstruire. Le bonheur d'avoir retrouvé son café littéraire et son meilleur ami Félix ne suffisent pas à la rendre heureuse. Bien évidemment le souvenir de son mari et de sa fille la hante encore beaucoup, surtout quand elle se retrouve confrontée à la présence d'un enfant qui lui rappelle indubitablement Clara. Ces passages extrêmement bouleversants ou Diane subit de véritables crises d'angoisse ainsi que ses visites hebdomadaires au cimetière m'ont beaucoup touché car ils sont incroyablement révélateurs de la difficulté d'un deuil. Comment avancer sans avoir l'impression de trahir ceux qui ne sont plus là, sans avoir l'impression de les oublier? 

Cette sensation de trahison va encore plus s'accentuer quand Diane fait la rencontre d'Olivier un homme séduisant et incroyablement gentil qui va bientôt prendre une place importante dans sa vie. J'ai trouvé cette partie de l'histoire très intéressante également car si elle ne se sent pas prête à côtoyer des enfants, elle a en revanche de nouveau envie de construire quelque chose avec un homme, et cela marque vraiment à mon sens le début sa reconstruction. Agnès Martin-Lugand n'en fait pas trop, elle reste réaliste dans sa façon d'aborder leur histoire. Diane fait un pas en avant pour en faire ensuite deux en arrière, s’empêchant en quelque sorte d'éprouver des sentiments, d'être heureuse tout simplement.

La deuxième partie du roman m'a un peu moins plu car j'ai trouvé que l'autrice nous servait beaucoup trop de clichés, que se soit avec Declan ou encore avec Frédéric à la toute fin du récit. Je ne savais pas trop au départ si l'Irlande allait de nouveau être évoqué ici et puis en constatant que si j'ai été heureuse de retrouver les personnages du premier tome. Si j'ai trouvé que certaines péripéties étaient trop faciles et prévisibles et ne laissaient que peu de suspens quant au dénouement de l'histoire, j'ai compris finalement qu'il ne pouvait pas en être autrement. On a parfois besoin d'un électrochoc pour nous rappeler ce qui est véritablement cher à notre cœur, ce qui compte vraiment.

Pour conclure:
Une suite qui nous permet de suivre Diane dans sa lente et difficile reconstruction. Si une histoire d'amour semble possible, la vue des enfants semble être plus difficile. On ressort émue de cette lecture et heureuse de retrouver les personnages qui ont fait sortir Diane de l'ombre dans le premier tome. Cependant je regrette certains choix de l'autrice qui m'ont semblé un peu trop évidant et clichés pour me faire autant apprécier ce roman que Les gens heureux lisent et boivent du café.

Ma note: 16/20.

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