La vallée des poupées.
Jacqueline Susann.
Editions 10-18.
479 pages.
Résumé:
1945. Anne Welles quitte sa famille et son fiancé de Nouvelle-Angleterre pour débarquer à New York, la tête pleine de rêves et de gloire. Elle y devient secrétaire d'un avocat spécialisé dans le théâtre et fait la connaissance de deux autres jeunes femmes qui prévoient de faire carrière dans le monde du spectacle: l'ambitieuse et prometteuse Neelly O'Hara et la très belle mais peu talentueuse Jennifer North. Des bureaux d'agents d'artistes aux coulisses de Broadway, des plateaux d'Hollywood aux premières émissions TV, le roman suit leur ascension (et chute) respective, au rythme de leurs rencontres plus ou moins heureuses, carrière, amitié, amours bien sûr et autres trahisons et désillusions...
Mon avis:
J'avais déjà entendu parler de la célèbre auteure Jacqueline Susann sans jamais avoir lu un seul de ses romans. Lorsque j'ai vu La vallée des poupées en librairie je n'ai pas hésité une seule seconde face à cette jolie couverture vintage parfaite pour l'été.
Pourtant, il ne faut pas se fier aux apparences. La vallée des poupées n'est pas un roman contemporain qui brosse le portrait d'une jeunesse heureuse, dorée et insouciante. Au contraire, il ne nous berce pas d'illusions. De 1945 à 1966, à travers trois portraits de jeunes femmes qui rêvent de gloire et d'amour, Jacqueline Susann nous montre ce qui les attend vraiment.
Tout d'abord il y a Anne, 20 ans, qui après avoir quitté son petit village natal de Nouvelle-Angleterre, s'installe à New-york pour y faire carrière en tant que secrétaire. Elle y rencontre Neely et Jennifer, qui elles, tentent de percer à Brodway. Anne est la plus responsable et raisonnable des trois filles. J'ai beaucoup aimé ce personnage car elle veut s'accomplir elle-même, elle ne veut pas dépendre d'un homme, et fait passer son travail avant tout. Toujours là pour ses deux amies, elle va même parfois être trop naïve et trop gentille au risque de se faire avoir. J'ai détesté par contre Neely qui est le parfait exemple de la jeune fille devenue une star fière, imbue d'elle même, une vraie diva qui n'hésite pas à écraser tout ceux qui se dressent sur son chemin, même ses propres amies.
C'est un livre qui a le mérite de lever le voile sur la vie de ces jeunes femmes qui ont à priori tout pour elles, alors que la réalité est tout autre. Après avoir été propulsées sur le devant de la scène, adulées par tous les hommes pour leur beauté, elles sont vite au fil des années jetées et remplacées par des filles plus jeunes, plus dans l'air du temps. Les hommes qui aimaient les exhiber comme des trophées, les trompent sans arrêt. L'auteure ne leur donne vraiment pas une très bonne image. Égoïstes, froids, calculateurs, ils sont loin d'être les époux idéals.
Ne reste plus pour elles comme lots de consolation l'alcool et les cachets pour dormir, pour maigrir... que l'on appelle les poupées. J'ai adoré la métaphore utilisée qui nous montre bien l'envers du décor du show-business et comment finissent ces jeunes stars dont la chute est souvent terrible.
Pour conclure:
Un roman choc, réaliste, qui casse l'image lisse des jeunes pin-up des années 40-60. Des icônes propulsées sur le devant de la scène et très vite jetées une fois leur beauté fanée. Ici pas de happy-end. Drogues, alcool, chirurgie esthétique, tromperies... leur succès est malheureusement éphémère et la décadence brutale. Jacqueline Susann nous montre de façon juste et honnête la réalité de ce milieu qui malheureusement n'est pas aussi idyllique que l'on pourrait le croire.
Un roman choc, réaliste, qui casse l'image lisse des jeunes pin-up des années 40-60. Des icônes propulsées sur le devant de la scène et très vite jetées une fois leur beauté fanée. Ici pas de happy-end. Drogues, alcool, chirurgie esthétique, tromperies... leur succès est malheureusement éphémère et la décadence brutale. Jacqueline Susann nous montre de façon juste et honnête la réalité de ce milieu qui malheureusement n'est pas aussi idyllique que l'on pourrait le croire.
Ma note: 18/20.
Ce livre semble intéressant et j'ai hâte de le découvrir !
RépondreSupprimerOui j'ai aimé que l'auteure prenne le risque de jeter un pavé dans la marre comme on dit, car ce livre date quand même de 1966 et pour l'époque c'était assez osé. Je regrette d'ailleurs qu'on n'en parle si peu. bises.
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