mardi 6 septembre 2016

L'échappée belle.
Anna Gavalda.
Editions J'ai Lu.
126 pages.

Résumé:

Simon, Garance et Lola, trois frères et soeurs devenus grands (vieux ?), s'enfuient d'un mariage de famille qui s'annonce particulièrement éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu guide saisonnier d'un château perdu au fin fond de la campagne tourangelle. Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint, divorce, soucis et mondanités, ils vont s'offrir une dernière vraie belle journée d'enfance volée à leur vie d'adultes.

Mon avis:

Jusqu'à présent je n'avais lu d'Anna Gavalda que deux recueils de nouvelles, Des vies en mieux et Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part que je n'avais pas trop aimé. N'appréciant pas tellement les nouvelles à la base, j'ai voulu retenter l'expérience avec cette fois un roman. L'échappée belle m'a ainsi été conseillée, et puisqu'il était très court et peu cher, je me suis dit que je ne perdais rien si je n'appréciais pas de nouveau ma lecture. 

Au début du roman, le ton plutôt drôle, ainsi que l'ambiance fraîche et légère m' ont plu. Les personnages qui se retrouvent le temps d'un weekend en famille sont très soudés et profitent de ces deux jours pour oublier un peu leurs tracas quotidiens. Il y a tout d'abord Simon, le frère aîné, marié à Carine une femme un peu bourgeoise, rabat joie, de mauvaise fois, et surtout très énervante. Lola la divorcée et maman de deux enfants, Vincent le petit dernier et Garance l'éternelle célibataire fauchée. J'ai beaucoup ri des mesquineries de Garance et Lola envers Carine qui il faut bien l'avouer est insupportable, de voir cette fratrie se chambrer joyeusement, de voir qu'ils ne se prennent pas au sérieux, et finalement qu'ils décident de se moquer des conventions et du qu'en-dira-t-on.

Pour autant, l'auteure glisse parmi ce joyeux capharnaüm des réflexions bien senties sur la société d'aujourd'hui, sur le comportement, et la bêtise de l'être humain, comme les préjugés, le racisme, les jalousies, le mécontentement constant des gens... Avec beaucoup de cynisme et de franchise, elle se moque des vies bien rangées et met en quelque sorte les pieds dans le plat. Mais n'y a t-il rien de plus beau que les petits bonheurs simples, sans prétention, la famille, les souvenirs ? C'est une jolie leçon de partage, d'amour mais aussi de réflexion sur la façon dont nous menons nos vies. 

Malgré tout, j'ai moins aimé la deuxième partie du roman qui m'a donné l'impression de partir dans toutes les directions sans vraiment comprendre où l'auteure voulait nous emmener. Les péripéties et les conversations des personnages deviennent un peu sans intérêts et la fin se termine de façon étonnante, sans qu'il n'y ait vraiment de conclusion.. De plus, je ne comprenais parfois pas le langage utilisé dans le récit, certaines expressions étaient très familières et certains mots étaient écrits volontairement phonétiquement avec donc des fautes d'orthographes, sans que je ne comprenne réellement dans quel but l'auteure avait fait ce choix là.

Pour conclure:
Un roman très court, léger et assez drôle par moment, mais dans lequel je me suis un peu perdue au fil des pages. Si j'ai aimé les moqueries de Lola et Garance sur leur insupportable belle-sœur Carine, et les réflexions de l'auteure sur le comportement humain et sur notre société en générale, j'ai trouvé que malheureusement elle s'éparpillait trop, et que le livre nous laissait sur un goût d'inachevé. 

Ma note: 13/20.


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