Leopard Hall.
Katherine Scholes.
Editions Belfond.
631 pages.
En librairie depuis le 20 avril 2017.
Résumé:
Congo, 1964. Australienne de vingt-cinq ans, Anna Emerson retourne sur sa terre natale du Congo, pour se rendre au chevet de son père mourant, Karl, qu'elle n'a pas vu depuis dix-huit ans. Les retrouvailles sont brèves et, au lendemain de sa mort, un nouveau choc attend la jeune femme : Karl n'est pas son père biologique. Qui est son véritable père ? Pourquoi sa mère n'a-t-elle jamais rien dit ? Et que faire de Leopard Hall, la villa Emerson dont elle a hérité, remplie d'oeuvres d'art pillées aux Africains ? Anna n'a bientôt plus qu'une idée en tête : retrouver son père. Avec Eliza, séduisante photographe américaine et grande entremetteuse politique, la jeune australienne tente de rejoindre le village où elle est née pour en savoir plus sur ses racines. Mais dans ce Congo tout juste indépendant, les tensions sont vives, parfois sanglantes. Et tandis qu'Eliza est embarquée dans une mission secrète auprès des rebelles Simba, Anna, elle, hésite : doit-elle poursuivre son voyage seule ? Ou doit-elle rester auprès des Carling, ce couple de missionnaires qui viennent en aide aux lépreux ? De l'autre côté du lac Tanganyika, un homme se prépare pour une mission paramilitaire des plus dangereuses, classée " secret défense ". Un homme qui n'a plus goût à rien depuis vingt-cinq ans, date à laquelle il a renoncé à ses droits sur sa fille. Un homme qui ne se doute pas que, dans un lieu appelé Leopard Hall, le destin a placé une surprise sur son chemin...
Mon avis:
Je n'avais jamais lu de roman de Katherine Scholes bien qu'elle soit très connue dans le milieu littéraire et j'étais donc ravie de pouvoir enfin lire une de ses œuvres. Je remercie donc beaucoup les Editions Belfond pour l'envoi de ce titre.
Leopard Hall est un roman très riche qui nous plonge en plein cœur de l'Afrique plus précisément au Congo en 1964, pays qui à cette période luttait avec acharnement pour son indépendance. Ce conflit est véritablement au centre de l'intrigue et est très bien maîtrisé de la part de l'autrice. On voit très clairement qu'elle a effectué énormément de recherches sur le sujet qui lui ont permis de nous apporter beaucoup d'informations concernant notamment l'élément déclencheur de cette guerre, les différents peuples qui s'opposaient et surtout la cause pour laquelle ils se battaient. Le lecteur est vraiment immergé dans ce conflit historique, il est presque acteur car il y a énormément de descriptions que se soit des campements des soldats, des exécutions des combattants ou des civils, de l'avancée progressive des troupes... On apprend donc énormément de choses à son sujet mais cependant ces descriptions à n'en plus finir m'ont à la longue ennuyé. Elles étaient bien évidemment nécessaires pour comprendre le contexte dans lequel évoluaient les personnages, mais je me suis souvent désintéressée de ce que l'autrice nous racontait, parce que c'était tout simplement trop long, trop explicatif et pas assez dynamique. C'est le gros point négatif à mon sens du livre, j'avais bien-sûr envie d'en apprendre plus sur cette guerre mais j'avais aussi envie que l’histoire entre les personnages principaux avance, puisque on va également être au cœur d'une histoire de famille.
En effet Anna une jeune femme de 25 ans est à la recherche de son père biologique qu'elle n'a pratiquement jamais connu. D'un autre côté on va faire la connaissance également de Dan quinquagénaire qui lui revient dans son pays en tant que soldat pour participer au conflit. Sans grande surprise on comprend rapidement le lien qui les unit, mais pour autant tout au long du roman le lecteur va être dans l’expectative, le doute de savoir si oui ou non ils vont survire et surtout si enfin ils vont se retrouver. J'ai beaucoup aimé ces deux personnages. Anna est une jeune femme qui peut paraître chétive, naïve parce que c'est clairement une citadine et elle n'est donc pas habituée à se retrouver en plein cœur de la brousse africaine. Pour autant au contact des locaux, elle va apprendre petit à petit à dépasser ses peurs, elle va apprendre énormément de choses sur elle-même et j'ai aimé sa capacité à s'adapter, sa façon de réagir face au danger, sa détermination, son courage et le fait qu'elle s'adapte finalement assez facilement à la situation dans laquelle elle se trouve. Dan lui est un homme qui malgré son statut de haut gradé est profondément humain, il est sensible au sort des victimes de cette guerre qu'ils soient ennemis ou alliés, il est très attentionné, respectueux, calme, ouvert, et on comprend clairement qu'il ne semble pas être le père monstrueux qui a abandonné sa fille, mais qu'au contraire cette décision très difficile prise il y a une vingtaine d'années le hante encore aujourd'hui.
Katherine Scholes est née en Tanzanie et cela se ressent clairement à travers ce roman, l'aura de ce pays verdoyant, la jungle, le lac Taganyika qui l'entoure, les hôpitaux de fortune et les cases africaines sont si bien décrits que l'on a vraiment l'impression d'être nous-même là bas. C'est un récit ancré dans le réel, qui nous fait prendre conscience que certains peuples ont dû se battre et se battent encore aujourd'hui pour pouvoir vivre libre. On prend conscience de l'ampleur des pertes humaines puisque énormément de villages ont été disséminés notamment par les rebelles Simbas, mais aussi des conditions de vie sommaires et parfois très difficiles dans ce pays où la lèpre fait des ravages. Dans ce contexte violent, dangereux et face à la maladie qui se propage on côtoie également le coté mystique, religieux des africains, les convictions et les croyances ancrées dans les mentalités depuis des années et qui font en quelque sorte que les habitants du Congo sont unis autour d'une même culture, d'une même religion. Plus qu'une quête identitaire c'est une véritable immersion dans un pays en guerre, mais où la générosité et la bonté des habitants restent intactes.
Pour conclure:
Un roman très bien documenté, qui nous apprend énormément de choses sur le conflit congolais des années 1960 pour l'indépendance du pays, mais qui à mon sens malgré des personnages forts et charismatiques est beaucoup trop long et descriptif. J'ai eu beaucoup de mal à rester captivée par ma lecture malgré une intrigue très intéressante et une ambiance totalement dépaysante.
Ma note: 12/20.
Katherine Scholes.
Editions Belfond.
631 pages.
En librairie depuis le 20 avril 2017.
Résumé:
Congo, 1964. Australienne de vingt-cinq ans, Anna Emerson retourne sur sa terre natale du Congo, pour se rendre au chevet de son père mourant, Karl, qu'elle n'a pas vu depuis dix-huit ans. Les retrouvailles sont brèves et, au lendemain de sa mort, un nouveau choc attend la jeune femme : Karl n'est pas son père biologique. Qui est son véritable père ? Pourquoi sa mère n'a-t-elle jamais rien dit ? Et que faire de Leopard Hall, la villa Emerson dont elle a hérité, remplie d'oeuvres d'art pillées aux Africains ? Anna n'a bientôt plus qu'une idée en tête : retrouver son père. Avec Eliza, séduisante photographe américaine et grande entremetteuse politique, la jeune australienne tente de rejoindre le village où elle est née pour en savoir plus sur ses racines. Mais dans ce Congo tout juste indépendant, les tensions sont vives, parfois sanglantes. Et tandis qu'Eliza est embarquée dans une mission secrète auprès des rebelles Simba, Anna, elle, hésite : doit-elle poursuivre son voyage seule ? Ou doit-elle rester auprès des Carling, ce couple de missionnaires qui viennent en aide aux lépreux ? De l'autre côté du lac Tanganyika, un homme se prépare pour une mission paramilitaire des plus dangereuses, classée " secret défense ". Un homme qui n'a plus goût à rien depuis vingt-cinq ans, date à laquelle il a renoncé à ses droits sur sa fille. Un homme qui ne se doute pas que, dans un lieu appelé Leopard Hall, le destin a placé une surprise sur son chemin...
Mon avis:
Je n'avais jamais lu de roman de Katherine Scholes bien qu'elle soit très connue dans le milieu littéraire et j'étais donc ravie de pouvoir enfin lire une de ses œuvres. Je remercie donc beaucoup les Editions Belfond pour l'envoi de ce titre.
Leopard Hall est un roman très riche qui nous plonge en plein cœur de l'Afrique plus précisément au Congo en 1964, pays qui à cette période luttait avec acharnement pour son indépendance. Ce conflit est véritablement au centre de l'intrigue et est très bien maîtrisé de la part de l'autrice. On voit très clairement qu'elle a effectué énormément de recherches sur le sujet qui lui ont permis de nous apporter beaucoup d'informations concernant notamment l'élément déclencheur de cette guerre, les différents peuples qui s'opposaient et surtout la cause pour laquelle ils se battaient. Le lecteur est vraiment immergé dans ce conflit historique, il est presque acteur car il y a énormément de descriptions que se soit des campements des soldats, des exécutions des combattants ou des civils, de l'avancée progressive des troupes... On apprend donc énormément de choses à son sujet mais cependant ces descriptions à n'en plus finir m'ont à la longue ennuyé. Elles étaient bien évidemment nécessaires pour comprendre le contexte dans lequel évoluaient les personnages, mais je me suis souvent désintéressée de ce que l'autrice nous racontait, parce que c'était tout simplement trop long, trop explicatif et pas assez dynamique. C'est le gros point négatif à mon sens du livre, j'avais bien-sûr envie d'en apprendre plus sur cette guerre mais j'avais aussi envie que l’histoire entre les personnages principaux avance, puisque on va également être au cœur d'une histoire de famille.
En effet Anna une jeune femme de 25 ans est à la recherche de son père biologique qu'elle n'a pratiquement jamais connu. D'un autre côté on va faire la connaissance également de Dan quinquagénaire qui lui revient dans son pays en tant que soldat pour participer au conflit. Sans grande surprise on comprend rapidement le lien qui les unit, mais pour autant tout au long du roman le lecteur va être dans l’expectative, le doute de savoir si oui ou non ils vont survire et surtout si enfin ils vont se retrouver. J'ai beaucoup aimé ces deux personnages. Anna est une jeune femme qui peut paraître chétive, naïve parce que c'est clairement une citadine et elle n'est donc pas habituée à se retrouver en plein cœur de la brousse africaine. Pour autant au contact des locaux, elle va apprendre petit à petit à dépasser ses peurs, elle va apprendre énormément de choses sur elle-même et j'ai aimé sa capacité à s'adapter, sa façon de réagir face au danger, sa détermination, son courage et le fait qu'elle s'adapte finalement assez facilement à la situation dans laquelle elle se trouve. Dan lui est un homme qui malgré son statut de haut gradé est profondément humain, il est sensible au sort des victimes de cette guerre qu'ils soient ennemis ou alliés, il est très attentionné, respectueux, calme, ouvert, et on comprend clairement qu'il ne semble pas être le père monstrueux qui a abandonné sa fille, mais qu'au contraire cette décision très difficile prise il y a une vingtaine d'années le hante encore aujourd'hui.
Katherine Scholes est née en Tanzanie et cela se ressent clairement à travers ce roman, l'aura de ce pays verdoyant, la jungle, le lac Taganyika qui l'entoure, les hôpitaux de fortune et les cases africaines sont si bien décrits que l'on a vraiment l'impression d'être nous-même là bas. C'est un récit ancré dans le réel, qui nous fait prendre conscience que certains peuples ont dû se battre et se battent encore aujourd'hui pour pouvoir vivre libre. On prend conscience de l'ampleur des pertes humaines puisque énormément de villages ont été disséminés notamment par les rebelles Simbas, mais aussi des conditions de vie sommaires et parfois très difficiles dans ce pays où la lèpre fait des ravages. Dans ce contexte violent, dangereux et face à la maladie qui se propage on côtoie également le coté mystique, religieux des africains, les convictions et les croyances ancrées dans les mentalités depuis des années et qui font en quelque sorte que les habitants du Congo sont unis autour d'une même culture, d'une même religion. Plus qu'une quête identitaire c'est une véritable immersion dans un pays en guerre, mais où la générosité et la bonté des habitants restent intactes.
Pour conclure:
Un roman très bien documenté, qui nous apprend énormément de choses sur le conflit congolais des années 1960 pour l'indépendance du pays, mais qui à mon sens malgré des personnages forts et charismatiques est beaucoup trop long et descriptif. J'ai eu beaucoup de mal à rester captivée par ma lecture malgré une intrigue très intéressante et une ambiance totalement dépaysante.
Ma note: 12/20.
Je le commence tout juste alors j'ai survolé ta chronique parce que je ne veux pas me faire un idée avant ^^ Mais dans ton petit en bref, j'ai la sensation que ce livre va vraiment me plaire ! :)
RépondreSupprimerJ'espère pour toi, moi j'ai vraiment eu du mal à avancer malgré un sujet intéressant.
SupprimerUn petit coup de cœur de mon côté !
RépondreSupprimerJ'aurais croisé ce roman en librairie, je crois que je l'aurais pris, que j'aurais lu son résumé... je me serais dit : ça m'a l'air sympa, mais... je crois que je l'aurais reposé... ^^ parce qu'il ne correspond pas vraiment à ce que je lis d'habitude... mais après avoir lu ta chronique, je l'ajoute aussitôt à ma WL ! ;) Au final, je suis hyper curieuse et ce secret de famille m'interpelle : j'adore les romans qui tournent autour de cela.
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