Nadia Hashimi.
Editions Castelmore.
279 pages.
Résumé:
La famille dâObayda aurait bien besoin dâun peu de chance :
depuis lâaccident de leur pĂšre, la vie dans la campagne afghane nâest pas
facile pour la fillette de dix ans et ses soeurs. La tante dâObayda a une idĂ©e
pour leur porter bonheur : transformer la fillette en bacha posh, câest-Ă -dire
la faire passer pour un garçon. Dâabord dĂ©semparĂ©e, Obayda â dĂ©sormais appelĂ©e
Obayd â devient amie avec Rahim, une autre bacha posh. En sa compagnie, elle va
dĂ©couvrir la libertĂ©âŠ
Mon avis:
Je n'avais jamais lu Nadia Hashimi pourtant je me suis procurée tous ses romans persuadée qu'ils me toucheront. En effet les thÚmes qu'elle aborde sont à mon sens nécessaires et trop importants pour qu'ils soient occultés. C'est dans le cadre du Prix littéraire des chroniqueurs du web organisé par Fiona du blog Pretty Books que j'ai lu celui-ci le dernier qu'elle a écrit destiné à la jeunesse, et je n'ai effectivement pas été déçue.
Le terme de Bacha Posh m'Ă©tait inconnu il y a encore quelques mois, je ne pense d'ailleurs pas ĂȘtre la seule Ă ĂȘtre dans l'ignorance la plus totale de cette coutume Ă©trange pratiquĂ©e dans les pays du Moyen-Orient comme l'Afghanistan. Dans les pays dĂ©velloppĂ©s dans lesquels nous vivons cela nous semble impossible de croire et de comprendre que de telles choses existent. Parce qu'en tant que femmes nĂ©es dans un pays riche, nous avons la chance de faire des Ă©tudes, de sortir oĂč bon nous semble, de cĂŽtoyer des garçons, d'avoir un mĂ©tier et d'ĂȘtre libres de choisir notre vie tout simplement. Nous avons malheureusement tendance Ă oublier ou Ă vouloir occulter que certaines femmes n'ont pas cette chance. Ce que nous considĂ©rons comme normal est un rĂȘve, quelque chose dâinaccessible et d'inenvisageable pour d'autres. Je suis ravie que Nadia Hashimi ait choisi d'Ă©crire sur un sujet aussi important et d'autant plus Ă destination des plus jeunes car ce genre de lecture permet Ă mon sens d'ouvrir les consciences, d'Ă©largir notre vision du monde et de chĂ©rir cette chance qui nous est donnĂ©e sans que l'on s'en rende vraiment compte.
A travers l'histoire d'Obayda, petite afghane de 10 ans qui n'a que des sĆurs, l'auteure nous montre la dure rĂ©alitĂ© de la condition de femme dans ces pays lĂ . En effet Ă la suite de l'accident de leur pĂšre qui lui a fait perdre son travail et l'a fait plonger dans une profonde dĂ©pression, Obayda va ĂȘtre transformer en garçon afin d'aider la famille et de tenter de redonner le sourire Ă ce dernier qui a toujours rĂȘvĂ© d'avoir un fils. Du jour au lendemain la petite fille doit abandonner jupes et robes, se couper les cheveux au profit de pantalons et d'une coupe courte. Un changement radical qui semble incomprĂ©hensible et qui peut surtout se rĂ©vĂ©ler traumatisant pour une enfant. Pourtant Obayda qui s'appellera dĂ©sormais Obayd, malgrĂ© le fait qu'elle ne soit au dĂ©but pas d'accord et surtout qu'elle ne comprenne pas pourquoi elle doit changer d'identitĂ© se familiarise assez vite avec sa nouvelle apparence. Cette adaptation si rapide m'a pour le moins laissĂ© dubitative et m'a semblĂ© assez peu crĂ©dible finalement, car jâai trouvĂ© qu'elle s'acceptait trop rapidement. Cela me semble assez incroyable de pouvoir vivre dans de telles conditions une vie d'enfant normale. J'aurais donc peut-ĂȘtre prĂ©fĂ©rĂ© que l'auteure dĂ©veloppe un peu plus les premiers jours de sa transformation.
Cependant je dois avouer que c'est un des seul point qui m'a vraiment dĂ©rangĂ©. L'histoire en elle-mĂȘme est trĂšs touchante parce que l'on sait que pour certaines personnes dans le monde c'est la rĂ©alitĂ©. A travers la nouvelle vie d'Obayda on se rend compte du peu de droits accordĂ©s aux femmes, Ă quel point elles sont dĂ©valorisĂ©es, et surtout Ă quel point elles sont traitĂ©es de façon diffĂ©rente des hommes. Je suis toujours sidĂ©rĂ©e de voir la libertĂ© qu'ils accordent aux hommes par rapport Ă elles qui n'ont aucuns droits, je suis choquĂ©e de constater par exemple que les parents rĂ©servent Ă leur fils la meilleur nourriture lors d'un repas, que les garçons ont le droit de jouer dehors Ă la sortie de l'Ă©cole, qu'ils ont le droit de se rendre au village pour aller chercher le pain, alors que les filles doivent rester Ă la maison Ă faire les taches mĂ©nagĂšres aprĂšs l'Ă©cole et encore si elles ont le droit d'y aller. C'est la question du genre et de l'identitĂ© qui est abordĂ©e ici et notamment l'importance qu'on lui accorde, car c'est lui finalement qui dĂ©termine qui on doit ĂȘtre et comment on doit se comporter. C'est Ă travers le personnage d'Obayda qui va petit Ă petit changer, s'ouvrir et prendre confiance en elle, que l'on se rend compte que que l'on soit fille ou garçon nous sommes capables de faire les mĂȘmes choses, et donc que nous devons avoir les mĂȘmes droits.
Pour conclure:
Un roman destinĂ© aux plus jeunes qui explique avec des mots simples la notion de genre et l'importance qu'on lui donne dans les pays du Moyen-Orient comme l'Afghanistan. Un roman qui met en lumiĂšres les diffĂ©rences hommes femmes pratiquĂ©es dans ces pays lĂ , oĂč l'homme est placĂ© sur un piĂ©destal Ă tel point que certaines familles qui n'ont pas de fils créées des Bacha posh (filles dĂ©guisĂ©es en garçon). Un rĂ©cit important qui permet Ă mon sens d'informer et surtout dâĂ©veiller les consciences. A lire.
Ma note: 16/20.
Le terme de Bacha Posh m'Ă©tait inconnu il y a encore quelques mois, je ne pense d'ailleurs pas ĂȘtre la seule Ă ĂȘtre dans l'ignorance la plus totale de cette coutume Ă©trange pratiquĂ©e dans les pays du Moyen-Orient comme l'Afghanistan. Dans les pays dĂ©velloppĂ©s dans lesquels nous vivons cela nous semble impossible de croire et de comprendre que de telles choses existent. Parce qu'en tant que femmes nĂ©es dans un pays riche, nous avons la chance de faire des Ă©tudes, de sortir oĂč bon nous semble, de cĂŽtoyer des garçons, d'avoir un mĂ©tier et d'ĂȘtre libres de choisir notre vie tout simplement. Nous avons malheureusement tendance Ă oublier ou Ă vouloir occulter que certaines femmes n'ont pas cette chance. Ce que nous considĂ©rons comme normal est un rĂȘve, quelque chose dâinaccessible et d'inenvisageable pour d'autres. Je suis ravie que Nadia Hashimi ait choisi d'Ă©crire sur un sujet aussi important et d'autant plus Ă destination des plus jeunes car ce genre de lecture permet Ă mon sens d'ouvrir les consciences, d'Ă©largir notre vision du monde et de chĂ©rir cette chance qui nous est donnĂ©e sans que l'on s'en rende vraiment compte.
A travers l'histoire d'Obayda, petite afghane de 10 ans qui n'a que des sĆurs, l'auteure nous montre la dure rĂ©alitĂ© de la condition de femme dans ces pays lĂ . En effet Ă la suite de l'accident de leur pĂšre qui lui a fait perdre son travail et l'a fait plonger dans une profonde dĂ©pression, Obayda va ĂȘtre transformer en garçon afin d'aider la famille et de tenter de redonner le sourire Ă ce dernier qui a toujours rĂȘvĂ© d'avoir un fils. Du jour au lendemain la petite fille doit abandonner jupes et robes, se couper les cheveux au profit de pantalons et d'une coupe courte. Un changement radical qui semble incomprĂ©hensible et qui peut surtout se rĂ©vĂ©ler traumatisant pour une enfant. Pourtant Obayda qui s'appellera dĂ©sormais Obayd, malgrĂ© le fait qu'elle ne soit au dĂ©but pas d'accord et surtout qu'elle ne comprenne pas pourquoi elle doit changer d'identitĂ© se familiarise assez vite avec sa nouvelle apparence. Cette adaptation si rapide m'a pour le moins laissĂ© dubitative et m'a semblĂ© assez peu crĂ©dible finalement, car jâai trouvĂ© qu'elle s'acceptait trop rapidement. Cela me semble assez incroyable de pouvoir vivre dans de telles conditions une vie d'enfant normale. J'aurais donc peut-ĂȘtre prĂ©fĂ©rĂ© que l'auteure dĂ©veloppe un peu plus les premiers jours de sa transformation.
Cependant je dois avouer que c'est un des seul point qui m'a vraiment dĂ©rangĂ©. L'histoire en elle-mĂȘme est trĂšs touchante parce que l'on sait que pour certaines personnes dans le monde c'est la rĂ©alitĂ©. A travers la nouvelle vie d'Obayda on se rend compte du peu de droits accordĂ©s aux femmes, Ă quel point elles sont dĂ©valorisĂ©es, et surtout Ă quel point elles sont traitĂ©es de façon diffĂ©rente des hommes. Je suis toujours sidĂ©rĂ©e de voir la libertĂ© qu'ils accordent aux hommes par rapport Ă elles qui n'ont aucuns droits, je suis choquĂ©e de constater par exemple que les parents rĂ©servent Ă leur fils la meilleur nourriture lors d'un repas, que les garçons ont le droit de jouer dehors Ă la sortie de l'Ă©cole, qu'ils ont le droit de se rendre au village pour aller chercher le pain, alors que les filles doivent rester Ă la maison Ă faire les taches mĂ©nagĂšres aprĂšs l'Ă©cole et encore si elles ont le droit d'y aller. C'est la question du genre et de l'identitĂ© qui est abordĂ©e ici et notamment l'importance qu'on lui accorde, car c'est lui finalement qui dĂ©termine qui on doit ĂȘtre et comment on doit se comporter. C'est Ă travers le personnage d'Obayda qui va petit Ă petit changer, s'ouvrir et prendre confiance en elle, que l'on se rend compte que que l'on soit fille ou garçon nous sommes capables de faire les mĂȘmes choses, et donc que nous devons avoir les mĂȘmes droits.
Pour conclure:
Un roman destinĂ© aux plus jeunes qui explique avec des mots simples la notion de genre et l'importance qu'on lui donne dans les pays du Moyen-Orient comme l'Afghanistan. Un roman qui met en lumiĂšres les diffĂ©rences hommes femmes pratiquĂ©es dans ces pays lĂ , oĂč l'homme est placĂ© sur un piĂ©destal Ă tel point que certaines familles qui n'ont pas de fils créées des Bacha posh (filles dĂ©guisĂ©es en garçon). Un rĂ©cit important qui permet Ă mon sens d'informer et surtout dâĂ©veiller les consciences. A lire.
Ma note: 16/20.
J'ai également beaucoup aimé ce roman, il signe ma découverte avec Nadia Hashimi et je compte bien la relire trÚs rapidement !
RépondreSupprimerOui moi aussi!
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