vendredi 31 mars 2017

Une mère.
Alejandro Palomas.
Editions Le Cherche Midi.
310 pages.
En librairie le 16 mars 2017.

Résumé:

Barcelone, le 31 décembre. Quelques heures avant le réveillon de la Saint-Sylvestre. Amalia et son fils Fernando s’affairent avant l’arrivée des invités. Amalia, 65 ans, divorcée depuis peu, est enfin parvenue à réaliser l’un de ses rêves, réunir sa famille à l’occasion du dernier dîner de l’année. Sur la table, sept couverts : ceux d’Amalia, de son fils Fernando, de ses deux filles Silvia et Emma, d’Olga, l’amie d’Emma, et enfin de l’oncle Eduardo. Le septième couvert est celui de l’Absent.

Mon avis:

Ce n'est pas un roman vers lequel je me serais forcément tournée, car je ne suis pas très attirée par l'Espagne et la littérature espagnole en générale. Pourtant, je dois avouer qu'il m'a beaucoup plu. Je remercie donc Les Editions Le Cherche Midi pour l'envoi de ce titre, et plus particulièrement Benoît pour m'avoir convaincu de le lire.

Je n'ai jamais lu de romans d'Almodovar, alors la comparaison d'Une Mère à ses œuvres ne me permettait pas vraiment de savoir à quoi m'attendre. Au début j'ai eu du mal à véritablement entrer dans l’histoire, car je trouvais qu'Alejandro Palomas s'éparpillait un peu, je ne savais donc pas trop où il voulait nous emmener. Et puis, au fil des pages, et de l'histoire que nous raconte Fer, l'un des fils de cette fratrie de trois enfants, on s’imprègne de l'ambiance de ce soir de réveillon du 31 décembre, de cette famille si particulière très soudée, même si aujourd'hui les membres qui la composent ne savent plus vraiment comment communiquer, et on va comprendre pourquoi au fil de la lecture. 

Car c'est une famille qui comme tout le monde a connu des hauts et des bas, des moments de pur bonheur, mais aussi son lot de souffrance. Tous les personnages traînent derrière eux des bagages assez lourds à porter, et en ce sens ils m'ont beaucoup touché. Je pense que bon nombre de lecteurs pourront se reconnaître dans au moins un des membres de cette famille. Que ce soit en Amalia, la mère de famille dont le mariage a été un échec, la piquante Sylvia qui a malheureusement dû faire une croix sur son désir de maternité, la douce Emma qui elle a dû faire face à un deuil terrible, ou encore Fernando le narrateur qui a vécu une séparation difficile, et qui ne sait plus très bien aujourd'hui comment surmonter cela. C'est un roman dans lequel l'auteur aborde également sans jugement aucun l'homosexualité, et surtout le plus important d'où le titre le rôle de mère.

Parce que oui évidemment Amalia est le personnage central du livre puisque c'est elle la mère, elle est le pilier, le lien entre tous les protagonistes. J'ai aimé que l'auteur à travers son personnage nous montre une image maternelle attendrissante, celle d'une femme qui sera toujours là pour ses enfants, qui les accepte comme ils sont, qui assume aussi qu'elle n’est pas parfaite, qu'elle a fait des erreurs comme toutes les mères, car comme on dit c'est un des métiers les plus difficile au monde, mais que malgré tout elle fait de son mieux. Cette réunion de famille est l'occasion pour elle aussi d'essayer de rapprocher les siens, de les pousser à se confier, à se dire les choses les uns aux autres. Outre son côté un peu protecteur qui m'a ému, c'est aussi une femme incroyablement drôle. Ses réparties ainsi que ses maladresses m'ont souvent fait rire. Bonne vivante, elle est toujours optimiste, et voit la vie du bon côté, même si au fond d'elle on sent qu'elle ne sait pas encore totalement remise de son divorce, pourtant malgré tout elle fait passer le bonheur de ses enfants avant le sien.

Au final, c'est un roman convivial dans lequel on se sent bien. On s'attache sans difficulté à cette famille espagnole un peu loufoque, qui profite de ce soir de fête pour revenir sur les événements qui ont marqué la vie de chacun. La fin est très belle également car elle est porteuse d'espoir, de renouveau, pour peu que l'on ouvre son cœur aux autres.

Pour conclure:
Un roman drôle, sincère, tendre sur les liens familiaux et sur le rôle de mère, celle qui voit tout, qui comprend tout, d'un simple regard, et qui surtout sera toujours là pour ses enfants, car à bien y réfléchir quel que soit notre âge on aura toujours besoin d'elle. 

Ma note: 17/20.

2 commentaires:

  1. C'est un livre qui pourrait bien m'intéresser, les histoires de familles lorsque c'est bien amené, c'est tout ce que j'aime : direction WL :)

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  2. Amalia est un personnage que j'ai vraiment beaucoup aimé. Elle est douce et on sent qu'elle aime vraiment tous ces enfants, qu'elle fera n'importe quoi pour eux.
    C'est un roman que j'ai vraiment beaucoup aimé. Je suis contente qu'il t'ai plu :)

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