dimanche 17 septembre 2017

California Dreamin'.
Pénélope Bagieu.
Editions Gallimard.
272 pages.

Résumé:

Ellen naît en 1941 dans une famille juive de Baltimore et, petite déjà, rêve de devenir chanteuse. Sa voix est incroyable, mais sa personnalité aussi excentrique qu'attachante cache une faille de taille : Ellen est boulimique. Et grosse. Trop grosse pour espérer un jour devenir une star. Pourtant quand, à 19 ans, elle devient Cass Elliot, c'est pour échapper à son avenir de vendeuse de pastrami et tenter sa chance à New York ! C'est là que, happée par la folk de l'époque, Cass tombe amoureuse de Denny, le chanteur des Journeymen…

Mon avis:

Aimant déjà beaucoup Diglee et Margaux Motin j'étais très curieuse de découvrir Pénélope Bagieu. Je me suis tournée vers cette bande dessinée que j'avais dans ma bibliothèque depuis un petit moment ravie d'en apprendre un peu plus sur ce groupe mythique des années 60 que tout le monde connaît grâce à son titre California Dreamin'.

Je ne vais pas vous cacher que j'avais un peu peur de ne pas être totalement emballée par cet album, car je n'aimais pas particulièrement les planches d'autant plus qu'elles sont en noir et blanc. Et finalement je peux vous assurer que l'on oublie vite ce détail insignifiant tellement l'histoire est intéressante et l'héroïne charismatique. Je ne suis pas une grande fan de ce groupe mais je suis toujours enchantée à l'idée de me replonger le temps de quelques pages dans les années 60, une époque que j'affectionne particulièrement pour son insouciance qui laisse penser que tout est plus simple qu'aujourd'hui et surtout que tout est possible. 

On sent que l'auteure a réalisé un incroyable travaille de recherche tellement cette bande dessinée est complète et riche en enseignements sur ce groupe. J'ai été ravie de savoir comment petit à petit il s'était formé même si j'ai été parfois un peu perdue parmi les personnages qui s’enchaînent, les difficultés que les membres ont rencontré pendant des années avant de connaître le succès, et surtout d'en apprendre plus sur l'un des personnage emblématique du groupe Ellen Cohen, de son nom de scène Cass Eliott.

Ellen est une jeune femme qu'il est difficile d'oublier tellement elle est peu singulière. Née dans une famille de commerçants juifs passionnés de chant et d'opéra, elle hérite dès son plus jeune âge des gènes de ses parents et se passionne à son tour pour la musique. Je me suis prise d'affection pour cette petite fille tout d'abord qui vit très mal l'arrivée de sa petite sœur Leah et qui se réfugie dans la nourriture pour oublier qu'elle va devoir à présent partager l'amour de son père. Arrivée ensuite à l'âge de l'adolescence Ellen souffre d'embonpoint et va se servir de sa voix magnifique ainsi que de son caractère extravagant pour passer outre son mal-être.

J'ai tellement été admirative de sa force et de sa détermination à croire jusqu'au bout qu'elle arrivera à être une star reconnue, sa capacité à surpasser les moqueries, les humiliations sur son poids, les désillusions et les refus qui s’enchaînent. C'est un personnage inspirant je trouve, marquant, d’ôté d'un talent incroyable qui donne vraiment son âme à ce groupe et à cette bande dessinée qui lui est finalement en majorité consacrée.

Pénélope Bagieu m'a donc conquise à travers son album atypique, ses dessins bruts et grossiers mais qui dégagent à mon sens un charme qui nous transporte au cœur des sixties. J'ai d'ailleurs aimé que l'auteure insère dans ses pages des moments marquants de l'Histoire comme l'arrivée des Beatles, ou encore l’assassinat de Kennedy, mais aussi sans tabous la drogue et l'alcool consommés à foison, qui étaient beaucoup moins interdits à l'époque qu'aujourd'hui et qui annonçaient déjà les années "peace and love" des années  70.

Pour conclure:
Une bande dessinée que je ne pensais pas aimer autant, qui m'a complètement rendu nostalgique de ces années que je n'ai pourtant pas connue. J'ai été ravie d'en apprendre plus sur Les mamas and Papas et surtout sur Cass Elliot l'icone emblématique de ce groupe mythique. Un album à avoir dans sa bibliothèque et une chanson entêtante à écouter encore et encore.

Ma note: 18/20.








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