dimanche 22 octobre 2017

L'impossible amour de Katie Mulholland.
Catherine Cookson.
Editions Charleston.
391 pages.
En librairie depuis le 15 septembre 2017.

Résumé:

1860. Fille de mineur, Katie Mulholland connaît la vie dure des plus déshérités dans une ville industrielle de l'Angleterre victorienne. Violée à l'âge de quinze ans par un riche employeur, elle devra se battre contre la pauvreté mais restera attachée à l'unique amour de sa vie : un homme d'une condition supérieure à la sienne dont elle ne peut espérer la réciprocité des sentiments. Roman d'une femme forte, L'impossible amour est aussi un document historique saisissant sur l'époque victorienne, avec ses malaises économiques et sociaux.

Mon avis:

J'avais beaucoup aimé la plume de Catherine Cookson dans Kate Hannigan même si j'avais déploré un récit un peu trop court. J'étais donc curieuse de pouvoir me replonger dans un autre roman de l'auteure plus long cette fois-ci, avec l'espoir qu'il me convaincrait davantage. Je remercie donc de nouveau les Editions Charleston pour l'envoi de ce titre.

Je suis facilement entrée dans cette histoire comme lors de ma lecture de Kate Hannigan. J'ai remarqué d'ailleurs de grandes similitudes dans ces deux romans, une héroïne pleine de bonté, forte, mais malheureusement victime d'un homme peu scrupuleux. Une jeune femme qui va voir du jour au lendemain sa vie brisée, qui va devoir renoncer au bonheur au profit des autres, pour protéger sa famille notamment.  Les événements dramatiques s’enchaînent ce qui nous pousse à tourner les pages très rapidement, entre coups montés, rancœurs, vengeance, c'est un véritable acharnement que va subir cette pauvre Katie Mulholland. 

Comme dans son roman précédent Catherine Cookson oppose encore une fois deux milieux très distincts le monde de la misère des pauvres, bons, honnêtes, mais exploités, qui cherchent à s'en sortir du mieux qu'ils peuvent,  et celui des riches qui vivent dans le luxe, qui sont malhonnêtes, malfaisants, profiteurs, et motivés par l’appâta du gain. On se prend d'empathie évidemment pour le petit peuple comme la famille de Katie qui en plus de devoir se battre pour leur conditions de travail et pour leur survie, doit contrer les coups bas de leur supérieur, comme ceux de Bernard Rosier fils d'un riche homme d'affaire qui est un être vil, diabolique, rongé par la méchanceté et la jalousie. 

J'ai dévoré les deux premiers tiers du roman que j'ai adoré, mais j'ai un peu moins aimé le dernier, c'est à dire à partir du moment  où Bernard Rosier n'est plus considéré comme "dangereux". L'auteure ainsi se tourne ensuite vers Catherine la fille de Joe le frère de Katie. Les descendants des Mulholland et des Rosier se croisent et se lient encore pendant des années et j'ai trouvé que c'était un peu trop. J'avais l'impression qu'ils se mariaient tous entre eux, on ne rencontre finalement pas d'autres personnages à part ceux de ce cercle familial recomposé. La fin du roman m'a donc paru moins crédible, on était trop dans le dramatique et pour encore plus compliquer les choses je me perdais parfois dans les liens familiaux qui unissaient les personnages. Je ne savais parfois plus qui était descendant de qui et j'aurais apprécié que l'auteure inclut un arbre généalogique qui m'aurait souvent bien aidé. 

De même, j'ai regretté que la dimension historique ne prenne pas plus de place dans le récit d'autant que l'on  traverse une grande période de l’Histoire puisque le roman commence en 1860 et se termine en 1945. J'aurais aimé avoir plus de rebondissements en rapport avec les événements historiques que les personnages traversent, notamment les deux grandes guerres. On entraperçoit les effets de la seconde mais nous n'avons aucuns passages concernant la première alors qu'à mon sens il y aurait eu matière à les étoffer. On a donc de grosses ellipses narratives, entre dix et vingt-cinq années sont parfois occultées et j'ai trouvé cela dommage. 

J'ai finalement apprécié ce roman dans son ensemble car j'ai beaucoup aimé l’héroïne Katie qui malgré le malheur qui semble constamment s'abattre sur elle ne baisse jamais les bras. Je l'ai cependant un peu moins aimé vers la fin du roman dans ses dernières années de vie parce qu'elle nous apparaît moins juste que d'habitude. On la sent toujours sous l'emprise de la famille Rosier elle vit toujours dans la peur, le refus d'enterrer la hache de guerre et en fait payer le prix à la future génération. 

Pour conclure:
Catherine Cookson dresse le portrait peu reluisant d'un homme riche machiavélique et d'une jeune fille pauvre qui lutte pour s'en sortir. Une saga familiale dramatique typique des parutions des Editions Charleston que j'ai dévoré même si j'ai été un peu déçue que le côté historique ne soit pas plus développé. 

Ma note: 16/20.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire