mercredi 3 août 2016

Le bleu entre le ciel et la mer.
Susan Abulhawa.
Editions Denoël.
418 pages.

Résumé:

1947. La famille Baraka vit à Beit Daras, village paisible de Palestine entouré d’oliveraies. Nazmiyeh, la fille aînée, s’occupe de leur mère, une veuve sujette à d’étranges crises de démence, tandis que son frère Mamdouh s’occupe des abeilles du village. Mariam, leur jeune sœur aux magnifiques yeux vairons, passe ses journées à écrire en compagnie de son ami imaginaire. Lorsque les troupes israéliennes se regroupent aux abords du village, Beit Daras est mis à feu et à sang, et la famille doit prendre la route, au milieu de la fumée et des cendres, pour rejoindre Gaza et tenter de se reconstruire dans l’exil. Seize ans plus tard, Nur, la petite-fille de Mamdouh, s’est installée aux États-Unis. Tombée amoureuse d’un médecin qui travaille en Palestine, elle décide de l’y suivre. Un voyage au cours duquel elle découvrira que les liens du sang résistent à toutes les séparations – même la mort.

Mon avis:

Je n'ai jamais lu de romans sur le monde arabe encore moins sur la Palestine et le conflit qui l'oppose à Israël. J'ai eu envie de découvrir celui-ci grâce à Fiona du blog Pretty Books qui l'avait adoré, et j'ai eu la chance de le gagner lors d'un concours sur le blog Au jardin suspendu que je remercie d'ailleurs beaucoup.

Le bleu entre le ciel et la mer est un roman riche en émotion qui au départ m'a un peu laissé perplexe. Tout d'abord parce que le narrateur qui nous raconte brièvement l'histoire en début de chaque chapitres nous est inconnu. On ne sait pas trop qui parle et c'est assez déboussolant. De plus, certains personnages de la famille que nous suivons ont des visions, des prémonitions, et ce côté surnaturel dans un roman contemporain m'a un peu déstabilisé. La religion et les croyances de ces pays là sont pour moi inconnues, donc j'ai eu du mal à croire et à comprendre certains événements divins, même si on voit après qu'ils apportent beaucoup pour la suite de l'histoire.

Quoi qu'il en soit, au fil des pages je suis vraiment rentrée dans l'histoire de cette famille palestinienne qui a  dû faire face à la violence des Israëliens, à cause de qui ils ont dû fuir leur petit village de Beit Daras. Malheureusement ils n'en sortent pas indemne et ils vont devoir se reconstruire dans l'exil, dans le deuil aussi, vivre constamment dans la peur de voir à nouveau débarquer les troupes de soldats qui ont détruit leur vie d'avant.

J'ai énormément appris sur le conflit Israëlien/Palestinien, je me suis rendu compte de la détresse dans laquelle ont été plongées toutes ces familles, obligées de fuir la barbarie. Les agressions, l'humiliation qu'ont parfois subi les femmes. Pourtant, ce qui m'a le plus touché c'est leur foi en leur dieu, qui malgré tout les malheurs qui s'abattent sur eux est inébranlable.

Comment ne pas s'attacher à cette famille très soudée, mais qui est complètement démantelée suite à l'attaque de Beit Daras. Des personnages féminins forts, charismatiques, à l'image de Nazmiyeh qui vieille sur tout ce qui reste de sa famille. Des femmes courageuses, déterminées, qui attachent énormément d'importance à la famille, aux traditions, aux valeurs de l'Islam. J'ai aimé découvrir leur civilisation, leurs coutumes, voir leur générosité, leur façon de vivre, de s'habiller, leur cuisine... être complètement immergée dans cette culture qui est loin d'être aussi fermée et arriérée que l'on pense. 

Pour conclure:
Un roman magnifique sur une famille qui se retrouve au cœur du conflit Israëlo-Palestinien et qui va être contrainte de s'exiler pour survivre. Malgré une narration un peu originale et un côté parfois surnaturel, on ne peut qu'être éblouit par l'amour que se portent les personnages. Une immersion totale dans la culture orientale qui nous livre des moments forts, chargés d'émotions. Une merveille.

Ma note: 18/20.

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