dimanche 5 novembre 2017

Aya de Yopougon tome 1.
Marguerite Abouet et Clément Oubrerie.
Editions Folio BD.
96 pages.

Résumé:

En Côte d'Ivoire, dans les années 1970, l'époque est insouciante. L'auteure raconte à travers l'adolescence d'Aya l'école obligatoire, le travail facile, les hôpitaux bien équipés, l'absence totale de définition ethnique, dans une Afrique sans guerre et sans famine. Prix du premier album du Festival de la BD d'Angoulême 2006.

Mon avis:

Je ne connaissais pas du tout cette bande dessinée avant de la recevoir en cadeaux lors d'une opération commerciale. Pourtant en me renseignant un peu j'ai vu qu'elle avait reçu le prix du premier album du festival de la bande dessinée d’Angoulême en 2006.


C'est une bande dessinée que j'ai apprécié parce qu'elle est très différente de ce que j'ai l'habitude de lire. L'histoire se déroule en Afrique, un pays que je ne rencontre pas souvent lors de mes lectures. On y suit le quotidien des habitants d'une petite ville de Côte d'Ivoire Yopougon et plus particulièrement de trois jeunes femmes amies depuis l'enfance Aya, Bintou et Adjoua. Une vie simple où les familles sont nombreuses et les femmes ayant peu de perspective d'avenir. Toutes passent leurs soirées à danser au "ça va chauffer" ou au "secouez-vous" en attendant d'être choisies par un joli garçon qui les entretiendra. Aya elle ne rêve pas d'une vie de femme au foyer mais rêve de devenir médecin. Elle passe donc le plus clair de son temps à étudier au grand désespoir de Bintou et Adjoua.

Dans ce premier tome pourtant ce n'est pas elle qui est mise en avant mais ses deux amies insouciantes dont l'une d'entre elle va voir son avenir scellé du jour au lendemain. Ce qui ressort de cette bande dessinée c’est avant tout les différences culturelles avec nos pays riches. Ici la plupart des jeunes arrêtent l'école très tôt et traînent les rues en cachette le soir pour trouver une gazelle qui voudra bien devenir leur femme. Les filles n'ont pas non plus plus d'éducation, souvent retranchées aux travaux de cuisine et de couture elles n'ont finalement pas d'autres ambitions que de devenir épouse. J'ai été frappée par leur insouciance et surtout par leur ignorance notamment en ce qui concerne par exemple la sexualité. Beaucoup d'entre elles ne prennent pas de précautions et se retrouvent dans des situations difficiles, ce qu'Aya ne souhaite pour rien au monde.

C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié bien que dans ce premier tome elle n'est pas vraiment au centre de l'intrigue et ne fait qu'apparaître de temps à autre. On sent que c'est une fille pas comme les autres, plus réfléchie, plus mature, plus intelligente aussi en raison des heures qu'elle passe à étudier. On comprend qu'elle rêve d'une vie meilleure, la possibilité d'avoir un avenir professionnel et d'être plus qu'une femme au foyer au service de son époux. Je l'ai trouvé très attachante car malgré tout elle ne prend pas les autres de haut et au contraire les encourage à faire comme elle. J'ai aimé sa force de caractère et en même temps le fait qu'elle soit toujours là pour ses amies même si celle-ci sont parfois  naïves et font des bêtises. 

Pour finir ce qui marque également dans cette bande dessinée ce sont ses planches colorées très vives au couleur de l'Afrique. L'ambiance festive et chaleureuse est clairement bien retranscrite. Je me suis laissée séduire par ses maisons au façades orangées et ses habitantes habillées de pagnes. Un décor simple mais vivant dans lequel on se sent bien.

Pour conclure:
Une bande dessinée fraîche et chaleureuse qui nous fait clairement voyager en Côte d'Ivoire un pays festif mais dont la jeunesse insouciante rencontre son lot de problèmes. Un premier tome intéressant qui nous donne envie lire la suite notamment parce que l'on en sait finalement très peu sur Aya le personnage principal de cette série. 

Ma note: 15/20.




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